Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 16 novembre 2013

Andrinople 378 : l'Aigle sans tête

Je ne peux que vous ramener vers Le Jour des barbares, d'Alessandro Barbero, qui met en scène cette bataille infamante pour l'Empire romain, qui y perd l'empereur Valens.

L'objectif de la soirée était pour nous de rejouer cette bataille entre Romains et Goths sur deux tables, en simultané, et en utilisant deux règles de jeux : d'un côté De Bellis Antiquitatis (DBA), en version Giant Battle, et de l'autre Warrior Kings.

Les deux tables : au premier plan, la table DBA, la table Warrior Kings au fond.

Si la bataille historique est absolument la même, les deux règles n'ont pas la même échelle de représentation. Alors que nous utilisons les mêmes types de soclages (plusieurs figurines placées sur une plaquette de 4 cm de front), une figurine représente 250 combattants pour DBA, contre seulement 100 pour Warrior Kings. Cette dernière règle permet également d'affiner la représentation de troupes dont le nombre est trop faible pour apparaître sur la table DBA.
L'armée romaine avance vers les Barbares, dont les guerriers se sont déployés en avant du cercle de chariots protégeant femmes et enfants.

Ensuite, l'autre différence, notable, viendra dans la conduite de la partie. DBA suit une conduite "linéaire", où le général (le joueur, donc) garde un contrôle sur ses troupes, alors que dans Warrior Kings les troupes une fois lancées devront tester en permanence leur volonté de se battre (j'y vais ou je n'y vais pas ?), et peuvent se comporter de manière autonome, voire inconsidérée.
Et alors surgit sur le flanc gauche romain la cavalerie gothique...
Le champ de bataille change alors de visage.
Les mains de la Providence ne pourront changer une destinée, déjà écrite.

Les deux tables ont donc délivré des jeux différents, avec un résultat globalement similaire. DBA, dans sa version Giant Battle, reste certainement plus facile à mettre en oeuvre, alors que Warrior Kings simule d'avantage l'incertitude liée à la motivation des troupes peut-être plus individualisées (pour ne pas dire individualistes).

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