Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 11 janvier 2015

Bataille de la Saône


Orgétorix était chez les Helvètes le premier par sa naissance et par ses richesses. Ambitieux, il conjura avec la noblesse et engagea les habitants à sortir du pays avec toutes leurs forces, et soumettre les peuples de la Gaule.

Ils se donnèrent deux ans pour préparer le départ, rassembler bêtes de somme et chariots, et ensemencer toutes les terres afin de s'assurer suffisamment des vivres. Ils renouvelèrent également les traités de paix et d'alliance avec leurs voisins.

Orgétorix aspirait en fait à la royauté, mais ce projet fut dévoilé aux Helvètes. Le  jour de son procès, Orgétorix fit paraître au tribunal tous ceux qui lui étaient attachés, ses clients et ses débiteurs. Ainsi, sous la pression, il put se soustraire au jugement. Les citoyens, indignés de cette conduite, voulaient maintenir leur droit par les armes, et les magistrats rassemblaient la population des campagnes, lorsque Orgétorix mourut. Selon l'opinion des Helvètes, il se donna lui-même la mort.

Qu'importe ! Les Helvètes suivirent néanmoins le plan imaginé par Orgétorix, et se mirent en route, après avoir brûlé leurs villes et leurs villages.




Ces mots sont ceux de César. La migration des Helvètes fut pour lui le prétexte pour intervenir en Gaule. Nous sommes en -58, au bord de la Saône.
 
César poursuit : l'Arar (la Saône) est une rivière dont le cours, entre les terres des Eduens et celles des Séquanes et jusqu'au Rhône, est si paisible que l’œil ne peut en distinguer la direction. Les Helvètes la passaient sur des radeaux et des barques jointes ensemble. César, averti par ses éclaireurs que les trois quarts de l'armée helvète avaient déjà traversé la Saône, et que le reste était sur l'autre rive, part de son camp, à la troisième veille, avec trois légions, et atteint ceux qui n'avaient pas encore effectué leur passage.

La cavalerie éduenne, alliée des Romains, fond sur les Helvètes
Les Helvètes tentent de se réorganiser, alors que les Légions approchent
Mais la bravoure individuelle des guerriers ne pèse pas lourd face à l'organisation césarienne
 La cavalerie éduenne balaie tout sur son passage
César lui-même, épaulé par ses cavaliers germains, participe à la curée
Et les Légions bousculent systématiquement les guerriers tigurins
Il ne reste plus que les civils, acculés par la rivière : César a vaincu

César a défait les Tigurins, qui ne composaient que l'arrière-garde helvète. Le gros de leur armée a déjà franchi la Saône. Prochain acte : Bibracte. 

samedi 3 janvier 2015

Le vol du Catalina

La guerre s'était portée sur les rivages de la Méditerranée. L'Italie rêvait d'un nouvel empire, mais s'était heurtée à la résistance des forces britanniques. En février 1941, l'Allemagne décide de soutenir son malheureux allié en dépêchant un corps expéditionnaire pour combattre en Libye et en Égypte : l'Afrika Korps.

Idéalement placée entre l'Europe et l'Afrique du Nord, l'île de Malte a été aussitôt utilisée par les Britanniques pour soutenir les attaques aériennes et maritimes contre les convois de ravitaillement de l'Axe en route pour l'Afrique.

Nous sommes au printemps 1942. Un Catalina revient d'une mission de reconnaissance. Deux Hurricane sont chargés de le recueillir : des patrouilles italiennes sont signalées.

Le Catalina et ses gardiens
Derrière eux, deux Fiat G50 et un MC200 les prennent en chasse...
... alors que deux autres G50 se présentent sur l'avant
Très rapidement, les avions ennemis se rencontrent...
 Le premier passage est favorable aux Italiens
...mais les G50 ne réussissent qu'à couper la route du Catalina, qui poursuit son chemin...
... qui réagit, en nettoyant derrière lui
  La poursuite s'engage
Les Italiens jouent de malchance, et enrayent leurs mitrailleuses
 Devenus inoffensifs, les Italiens devront abandonner la partie, le Catalina rentre sain et sauf à Malte.