Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 13 juin 2015

Sorau, 2 septembre 1759

Ayant appris la défaite de Frédéric II à Kunersdorf, le prince Henry décide de se porter à sa rencontre en contournant l'armée autrichienne de Von Daun, qui se retire devant le prince prussien.

Alors que Von Zieten, un général de cavalerie à la tête de l'avant-garde prussienne, s'empare de Sorau, Daun se prépare à contre-attaquer. Il prévoit un mouvement en trois colonnes. 
 
La première est celle de Von Beck, constituée principalement de cavalerie et de légers (5 escadrons de cuirassiers, 5 escadrons de dragons, 10 escadrons de hussards, 2 bataillons d'infanterie et environ 5 000 grenzers). Elle doit couper la retraite des Prussiens en arrivant sur le flanc et les arrières.

La seconde est celle de Von Buccow, l'un des principaux corps avec 24 bataillons et 25 escadrons, dont 4 de cuirassiers (total d'environ 19 000 hommes). Buccow doit attaquer vers le flanc de la ligne avancée et provoquer la décision.

La troisième est celle de Daun en personne, avec 21 bataillons et 25 escadrons dont 4 de cuirassiers (total d'environ 23 000 hommes). Il doit venir se déployer face à la principale ligne prussienne et la fixer.


d'après Kronoskaf

Face à eux, Von Zieten ne dispose que de 16 bataillons dont un de FreiKorps et trois de Grenadiers, ainsi que de 20 escadrons de cavalerie : 10 de cuirassiers, 5 de dragons, 5 de hussards. Il dispose enfin de 2 batteries retranchées en avant de son dispositif. Zieten est établi sur deux lignes, la première bien avancée avec la moitié de ses forces face à l'orée de la forêt, la seconde derrière la rivière qui coule non loin de Sorau.

Surtout, Zieten ne sait pas que Daun s'apprête à lui porter un coup fatal... Il n'a en effet rien vu du mouvement des 50.000 hommes du généralissime autrichien. Mais pendant la nuit même du combat, le bataillon de FreiKorps engage le combat avec les Grenzers et font quelques prisonniers, qui révèlent l'approche ! Zieten ordonne les préparatifs de retraite.

Les Grenzers autrichiens investissent Sorau...
...appuyés par les Hussards, lancés sur l'arrière ennemi
 La colonne de Von Daun avance, mais est prise en enfilade par une batterie prussienne
 Deux bataillons autrichiens seront mis en déroute avant que la batterie ne soit réduite au silence
Entretemps, Von Buccow bute contre l'infanterie prussienne

Zieten déploie alors un bataillon face à Sorau pour appuyer le mouvement offensif d'un bataillon de grenadiers pendant que ses cuirassiers contre-attaqueront sur l'extrémité. Le choc de cavalerie est terrible, les Hussards de Beck sont écrasés et mis en déroute, les dragons contre-chargent et parviennent à stopper les cuirassiers prussiens au prix de lourdes pertes.
Les grenadiers prussiens repoussent les Grenzers autrichiens du bourg
Pendant ce temps, les forces autrichiennes non engagées entament leur mouvement de retraite...
... et deux bataillons tentent même de repasser le pont de Sorau, désormais sous contrôle autrichien
Les dragons de Zieten charger la première ligne autrichienne

Les dragons prussiens n'obtiennent pas de résultat décisif : le bataillon ennemi n'est que désorganisé et ne compte que peu de pertes. Il peut d'ailleurs riposter avant de craquer lors d'une seconde charge. Le bataillon suivant aura raison des dragons... et pourra alors capturer les deux bataillons prussiens qui tentaient de passer le pont.
A droite, les Prussiens sacrifient un bataillon et les Hussards pour permettre la suite du repli
 A gauche, Beck engage sa cavalerie, repoussée par les Autrichiens
Dans la poursuite, les cavaliers autrichiens tombent sur les grenadiers ennemis quittant Sorau

Cinq autres escadrons de cuirassiers prussiens parviennent néanmoins à contre-charger en renverser la situation de ce côté du champ de bataille, mais Beck est tué à la tête de ses cuirassiers. Aucun cavalier prussien ne sera en mesure de menacer le repli des troupes prussiennes.

Les pertes autrichiennes sont d'environ un millier de cavaliers tués et 1.500 fantassins. Les Prussiens quant à eux laissent 900 cavaliers sur le champ de bataille, ainsi que 300 prisonniers (60% de pertes), 2.400 fantassins hors de combat, 1.800 prisonniers (45%) et 4 canons de 12. Contrairement au fait historique, Von Zieten ne sera pas parvenu à sauver intégralement son armée.

2 commentaires:

  1. Vraiment magnifique, bravo pour ce rapport de bataille, commentaires et photos sont splendides...et bravo aux peintres, j'aime beaucoup vos armées...Quel dommage que Brest soit si loin!

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  2. Merci Phil pour ton commentaire, ça fait très plaisir - même si je ne suis qu'à l'origine de la scénarisation. Les figurines de cette partie proviennent du même joueur, "JLQ".

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