Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 9 juillet 2016

Séquanes & Éduens

La Gaule n'est pas encore rentrée dans l'Histoire. Les Séquanes, alliés des Arvernes, convoitent les terres des Éduens qui bordent la Saône. Ils se sont d'ailleurs alliés à une tribu germanique : les Suèves d'Arioviste.

En évitant de sombrer dans les images d’Épinal décrivant la Gaule d'avant la conquête romaine, ce conflit quasiment pas documenté est pour nous le bon prétexte pour déployer rapidement une table de jeu.

Nous utilisons la règle L'Art de la Guerre, à peine amendée : nous gardons juste le principe d'un soutien arrière tel qu'il existe dans de nombreuses autres règles.





Au centre de la carte, les Éduens possèdent deux hameaux, paisibles pour l'instant. Ils sont les objectifs des Séquanes, qui se présentent sur l'autre rive de la Saône, devant le passage guéable permettant sa traversée.

De plus, des Germains auraient été vus dans les parages...


Les Éduens se présentent au gué pour en interdire l'accès
 De plus, des troupes sont déployées pour défendre les villages
Les Séquanes s'avancent vers la Saône, les troupes légères ennemies ne les intimident guère
La cavalerie séquane traverse et charge
Le choc est rude, et ouvre la voie à l'infanterie
De l'autre côté surgissent les terribles Germains
 La bataille est désormais générale
 Cavalerie gauloise contre cavalerie germanique
Les Éduens font une sortie, pour fixer l'infanterie suève sur un flanc...
...alors que les Séquanes parviennent à enfoncer la défense éduenne sur la Saône

Débordés sur deux fronts, les Eduens capitulent, et n'ont d'autre choix que de céder ces territoires à leurs trop encombrants voisins.

Jules César raconte dans La Guerre des Gaules : "Les Éduens ont livré deux combats (contre les Séquanes), et ont eu, outre leur défaite, de grands malheurs à déplorer : la perte de toute leur noblesse, de tout leur sénat, de toute leur cavalerie. Épuisé par ces combats et par ces revers, ce peuple, que son propre courage ainsi que l'appui et l'amitié des Romains avaient précédemment rendu si puissant dans la Gaule, s'était vu forcé de donner en otage aux Séquanes ses plus nobles citoyens, et de s'obliger par serment à ne jamais réclamer pour sa liberté ni pour celle des otages, à ne point implorer le secours du peuple romain, à ne pas tenter de se soustraire au joug perpétuel de ses vainqueurs."
d'après "Astérix le Gaulois"

Il ajoute : "Après une lutte de plusieurs années pour la prééminence, les Arvernes, unis aux Séquanes, attirèrent les Germains en leur promettant des avantages. Quinze mille de ces derniers passèrent d'abord le Rhin ; la fertilité du sol, la civilisation, les richesses des Gaulois, ayant charmé ces hommes grossiers et barbares, il s'en présenta un plus grand nombre, et il y en a maintenant cent vingt mille dans la Gaule."


L'Histoire était en marche...

3 commentaires:

  1. Cela appelle le commentaire littéraire référencé suivant:
    "ils sont fous ces germains".

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  2. Magnifique comme d'habitude : figurines, décor (j'aime beaucoup le village et le marais/étang)...et texte. La guerre des Gaules, controversée mais d'une richesse exceptionnelle, est toujours intéressante à lire-et à relire...En tout cas une très belle partie!

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  3. Je viens de me rendre compte qu'il n'y a pas d'arbres. La preuve est faite : la grande forêt gauloise n'est qu'un mythe !

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