Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 30 décembre 2017

Chasse aux Sashous


Les pillards se sont installés dans la vallée du Jourdain, et bafouent le nom de Pharaon. Les Sashous règnent désormais en maîtres sur un territoire fertile. Sans doute profitent-ils de la confusion régnant dans cette zone disputée entre l’Égypte et les Hittites, rançonnant les caravanes qui traversent la vallée de Jezréel en Galilée.

Horemheb ordonne donc une vaste intervention militaire afin de traiter définitivement ce problème, et d'imposer, du moins l'espère-t-il, une paix définitive dans cette partie du monde.


Les Sashous attendent patiemment les deux colonnes égyptiennes qui s'avancent au loin
Si chaque division égyptienne dispose de chars, d'archers et de lanciers...
... les Sashous ont pour eux le nombre
Les chars égyptiens ne devraient faire qu'une bouchée des âniers ennemis...
...d'autant plus que ces derniers, insolents, se laissent approcher
 Pendant ce temps, l'infanterie de la seconde colonne se jette confiante dans la nasse...
 ...alors que les chars contournent le dispositif des pillards
Les chars chargent les cavaliers qui s'échappent...
 ...et laissent la place aux guerriers, plus adaptés à ce terrain difficile
 Les chars résistent à la contre-attaque ennemie, mais sont rapidement submergés
Trop confiante, la première colonne égyptienne est défaite et abandonne le combat
La seconde colonne est aux prises directes avec les pillards
 Les chars ont été fixés par les archers sashous, et n'osent pas aller plus en avant 
 Au centre, les combats, d'abord équilibrés, virent au massacre...
 ...et l'armée de Pharaon ploie face au nombre
N'écoutant alors que son courage, le général égyptien tourne bride et décampe

Les Sashous on repoussé l'armée égyptienne. Bien que l'Histoire ait oublié le nom de ce malheureux général, les successeurs d'Horemheb apprendront à se méfier de ces irréductibles bédouins.

samedi 9 décembre 2017

La chasse aux Faucons


Ce 4 juillet 1940,  une patrouille de quatre Gladiator du 112 Squadron étaient en patrouille à la frontière libyo-égyptienne. Visiblement, au sol, les troupes italiennes se regroupaient et se préparaient certainement à passer à l'offensive.


Alors qu'ils survolaient Bardia, les biplans britanniques surprennent neuf CR.42 italiens du 2 Stormo partant en mission.



 Les chasseurs italiens se dispersent...
 ...certains n'hésitent pas à défier les Gladiator
 Les premières passes sont fatales aux CR.42
  A peine engagés, plusieurs biplans italiens sont déjà blessés
 Une paire de Falco prend en chasse deux Gladiator
 L'un d'eux en paiera chèrement le prix
 Si des Falco sont déjà abattus, les Italiens vendent chèrement leur place au soleil
 Biplans contre biplans, le jeu est serré...
 ...car, même blessés, les pilotes savent se battre 
Toutefois, l'expérience des Britanniques leur offre l'avantage décisif

Finalement, sur notre table, cinq CR.42 Falco et un Gladiator ont été abattus, et de nombreux chasseurs ont été endommagés. Les préparatifs du maréchal Grazziani visant à envahir l’Égypte   s'annoncent  mal.

samedi 25 novembre 2017

Des chevaux et des Aigles

Vercingétorix jubile : sa politique de la terre brûlée porte ses fruits. Les informateurs du chef arverne lui ont rapporté que César, craignant d'être isolé en terre hostile, fait désormais route vers le Sud à la tête de l'ensemble de ses Légions. D'ailleurs, ne doit-il pas rejoindre rapidement Rome pour assurer sa Destinée, alors que sa fille Julia, épouse de son rival Pompée, est décédée ?


L'occasion est trop belle. La cavalerie gauloise, sans équivalent chez l'ennemi, pourrait fondre sur les colonnes romaines et détruire leurs bagages sans trop de difficulté. Sans vivres, les Légions seront condamnées, et les peuples gaulois ne pourront qu'acclamer Vercingétorix.

Notre histoire commence alors que l’armée romaine aborde en longissimum agmen une vallée, chaque Légion précédant ses bagages.  
 Les légions forment deux lignes, observées attentivement par les Gaulois sur la colline, au loin
C'est alors que retentirent des clameurs et les hurlements des carnyx...
 ...et des cavaliers gaulois surgirent à l'improviste sur les flancs
 Les Légions réagirent aussitôt et font écran pour protéger les bagages
De plus, les Romains ont engagés de terribles cavaliers germains, bien plus batailleurs que les Gaulois
Alors quel le flanc droit romain s'apprête à recevoir la charge de cavalerie ennemie...
...l'infanterie descend la colline où elle était postée ; les Gaulois sont dans la plaine
 Les cavaliers testent les défenses romaines, sans succès...
 ...alors que les cavaliers lourds gaulois semblent hésiter devant les Germains
Sur l'arrière de la colonne, un petit groupe tente de surprendre les légionnaires...
 ...mais partout, les Gaulois s'écrasent contre la puissance des Légions
 Les Gaulois ne parviennent pas à percer les défenses romaines
 A force d'insister, quelques cavaliers parviennent à bousculer les légionnaires...
 ...et quelques rares bagages sont détruits, mais à quel prix !
...et les Germains s’apprêtent à réduire au silence les survivants de l'armée gauloise en déroute

César écrira : "Enfin les Germains, sur la droite, avisant une hauteur qui dominait le pays, bousculent les ennemis qui s’y trouvaient. Ils les poursuivent jusqu’à la rivière, où Vercingétorix avait pris position avec son infanterie, et en font un grand carnage. Voyant cela, les autres craignent d’être enveloppés et se mettent à fuir. Partout on les massacre". 

Les Gaulois s'enfuient, et prennent la direction de l'oppidum des Mandubiens, qu'ils atteindront le lendemain. La partie est encore loin d'être finie...

mardi 21 novembre 2017

Charles et Davout

Le 17 avril 1809, l'aile droite de l'armée autrichienne commandée par l'archiduc Charles est arrivée à Landshut. Elle pourra alors poursuivre pour accabler le corps du maréchal Davout, isolé du reste de l'armée d'Allemagne.

Le maréchal a reçu des ordres de Berthier lui demandant de faire route à l'Ouest pour se joindre aux forces de l'Empereur en suivant la route au Sud du Danube, ce qui le mène logiquement au cœur du dispositif autrichien. Laissant sa division de conscrits en couverture de Ratisbonne, Davout met son corps en mouvement, divisions Morand et Friant en tête en direction du village de Saal, proche d'un carrefour stratégique. Le 10ème Léger est envoyé à Hausen, avec une brigade de Montbrun et une brigade des cuirassiers de Saint-Sulpice. La division Saint-Hilaire doit suivre Morand et Friant alors que Gudin doit lui aussi se diriger vers Hausen avec le reste de la cavalerie.

Dans le même temps, l'archiduc Charles prépare sa manœuvre. Les IV.Armeekorps de Rosenberg et IR.Armeekorps de Liechtenstein doivent faire route vers le Nord, direction Saal. Alors que Rosenberg doit s'emparer du carrefour proche du village, Liechtenstein, qu'accompagne l'archiduc, doit obliquer ensuite vers Hausen et Teugen. Le III.Armeekorps de Hohenzollern est envoyé plus à droite pour attaquer directement vers Regensburg.

Le 18 avril, les armées se mettent en mouvement. Au soir, la présence française est avérée à proximité de Saal et de Teugen. Les ordres sont confirmés pour le lendemain. Ainsi, le 19, les troupes de l'archiduc parties à 05h00 rencontrent l'avant-garde de Morand près du village de Saal.

Morand et Friant se mettent rapidement en ordre de bataille, tout comme Rosenberg. Les Français sont en supériorité numérique dans ce secteur, alignant 24 bataillons face aux 19 bataillons autrichiens supportés par quelques escadrons de cavalerie légère. Néanmoins, les combats sont très durs, les troupes françaises manquent de place pour se déployer et exploitent mal leur supériorité numérique.


Face à eux, les troupes autrichiennes ne parviennent pas à mettre en place correctement leur artillerie qui sera totalement inutile. Le combat dans ce secteur débute à 06h00 et dure jusqu'à 10h00. Le corps de Rosenberg est submergé et vaincu, non sans une âpre résistance. Morand et Friant déplorent des pertes très lourdes.


Plus au Sud, l'action a débuté plus tard, le temps que les troupes de Liechtenstein puissent aborder le village de Hausen et aussitôt se mettre en position de combat. Le village est attaqué une première fois par deux bataillons de grenadiers, aisément refoulés par les hommes du 7ème Léger.


Une seconde attaque comprenant quatre bataillons de grenadiers permet d'emporter le village alors que plusieurs escadrons de cuirassiers se portent sur la droite pour chasser les chasseurs et les cuirassiers français. Enfin, l'artillerie de Lichtenstein, quatre bataillons de grenadiers et quelques escadrons de dragons et de cuirassiers marchent au Nord pour couvrir le flanc du corps face à Friant, Morand et Saint-Hilaire qui a débuté une marche pour se positionner entre Saal et Hausen.




A 10h00, enfin, le III.Armeekorps de Hohenzollern fait son apparition, avançant à marche forcée vers Teugen.


Dans une situation précaire, le maréchal Davout profite du repli de Rosenberg pour faire passer le gros de ses troupes au-delà du carrefour, vers l'Ouest. Teugen et Hausen tomberont sans coup férir aux mains des Autrichiens, avec de lourdes pertes dans la cavalerie. Morand et Friant subiront encore des pertes de l'avant-garde du IR.Armeekorps pendant que les soldats de ces deux divisions tenteront de gagner du temps pour que Saint-Hilaire et Gudin puissent quitter le champ de bataille. 

 
A la fin de cette première journée, les Français déplorent un peu plus de 3.000 pertes, les Autrichiens un peu plus de 4.500. L'absence de poursuite ne permet pas de transformer ce succès en victoire éclatante.



Épilogue.

Le 20 avril débute la manœuvre d'Abensberg. A la tête d'un corps provisoire comprenant les divisions Gudin et Saint-Hilaire ainsi que la moitié de la cavalerie issue du corps du maréchal Davout, le maréchal Lannes parvient à séparer l'armée autrichienne en deux, écrasant le V.Armeekorps dispersé. Mais le même jour, les corps de Hohenzollern et Lichtenstein menés par Charles écrase ce qu'il reste des divisions Morand et Friant. La bataille d'Eckmühl n'aura finalement pas lieux... et Davout ne sera jamais prince.