Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

mardi 20 novembre 2018

Carnage à Guadalcanal


Le 29 août 1942, il est 11h20 quand une nouvelle alerte se déclenche sur l’aéroport d’Henderson Field ! Une grosse escadrille de bombardiers est repérée, se dirigeant vers l’aéroport. Les pilotes en alerte, de plus en plus épuisés par des journées de patrouilles et d’accrochages réguliers avec les Japonais, se ruent dans le cockpit de leurs Wildcat et démarrent en trombe, menés par le major John Smith. Ils sont accompagnés par des P-400 du 67th Pursuit Group, mais qui sont décrochés rapidement par la vitesse ascensionnelle élevée des chasseurs de l’aéronavale.


A 11h40, les Wildcat réussissent par une manœuvre d’approche audacieuse à arriver par le dessous juste à l’arrière de l’escadrille japonaise et à se placer directement derrière les bombardiers, des Mitsubishi G4M1 Betty, en position idéale de tir. Le combat commence.


Les chasseurs d’escorte japonais, situés à plus haute altitude sont totalement surpris par l'arrivée soudaine des Wildcat, et ne peuvent rien faire pour contrer les feux des mitrailleuses américaines qui s’abattent sur les lourds bombardiers, chargés jusqu’à la gueule de bombes de 500 Kg.


Dès la première passe d’arme, un bombardier est touché et explose. Les débris volent en tous sens et atteignent un des voisins du Betty, le faisant exploser directement. Le major Smith réussit aussi à mettre un coup au but sur un troisième bombardier dont l'un des moteurs prend feu ! L’escadre de bombardement japonaise est totalement disloquée sur ces échanges.


Néanmoins, l’explosion du deuxième bombardier a endommagé légèrement les commandes d’un des Wildcat alors qu’un des jeunes pilotes US découvre à sa grande surprise que les Betty sont équipés d’un canon de 20mm dans leur tourelle arrière. La réflexion se poursuivra à bord d’un dinghy orange, quelques centaines de mètres plus bas.


Bref, après un tour de jeu, la chasse américaine semble avoir pris le dessus sur les lourds bombardiers. Les pilotes américains sont dans une position inconfortable, entre les canons et les mitrailleuses des Betty et les armes des chasseurs Zero qui leur tombent dessus depuis leur altitude plus élevée.


Les ordres sont de démolir un maximum de bombardiers. Les chasseurs américains persévèrent mais oublient les Zero qui se placent rapidement dans leurs 6 heures et déclenchent alors un feu vengeur. Deux Wildcat s’abîment en mer, criblés de balles, et le major Smith voit son aile droite allégée de quelques longerons…


La situation devient très délicate pour les deux pilotes américains qui sont aux commandes d’avions endommagés et qui ont affaire à des pilotes japonais déchaînés. Smith tente une ressource brutale pour s’extraire du combat mais son Wildcat part en vrille, commandes de gouvernail brutalement rompues.


Le dernier chasseur américain tente un baroud d’honneur et descend un ultime bombardier, mais ne peut pas rattraper le reste de l’escadrille qui fonce vers Henderson Field.



Seul contre 5 chasseurs, les carottes sont cuites et le dernier Wildcat de la patrouille explose en vol.

29 août 1942, 11h52. Un déluge de bombes s’abat sur Henderson Field. Les pistes sont encore labourées par les trous de bombes, les hangars et les tentes sont soufflés par les explosions. Tout sera encore remis en état pour le lendemain matin par le génie qui utilise le matériel que les Japonais ont laissé sur place en quittant Guadalcanal. Seul problème, les avions sont de plus en plus rares et les pilotes sont de plus en plus épuisés !

lundi 19 novembre 2018

Geisenhausen, 21 avril 1809


Après avoir été séparé des troupes de l'archiduc lors des batailles d'Abensberg et de Landshut, le corps autrichien de Hiller se replie vers le sud-est et cherche à se mettre à l'abri de l'autre côté de la Vils. Alors même que le gros des troupes et les bagages encore au nord de Geisenhausen entament la traversée du seul pont à leur disposition, les premières troupes de Masséna apparaissent à l'horizon.


Hiller détache quelques brigades pour retarder l'avancée française et permettre un repli en bon ordre. Pour les Français, il faut agir vite pour empêcher ce repli et capturer les précieux bagages autrichiens remplis de vivres et de munitions.


Ce scénario est tiré du livret "Eagles over Bavaria 1809" de Michael Hopper. Nous utilisons la règle De Bellis Napoleonicis (DBN) de KISR avec des figurines de 6 mm.
  
Masséna arrive du nord  ; les troupes de Hiller protègent la route qui mène à Geisenhausen
Les troupes de Hiller se déploient afin de permettre le repli des unités précieuses sur l'autre rive
Les cavaliers autrichiens de Radetsky et de Vincent tentent un débordement sur la gauche...
...mais sont immédiatement engagés par les unités d'infanterie de Coëhorn et de Lesuire 
Face à la démonstration de force ennemie, la cavalerie autrichienne reflue vers ses lignes
Pendant ce temps, le corps de Guiot file vers l'est
Les unités de ligne autrichiennes réagissent, et se mettent en colonnes de charge...
...fixant ainsi la progression ennemie
Le corps de Guiot se lance dans la mêlée, au prix de lourdes pertes
L'arrivée tardive des Bavarois ne change rien pour leurs alliés Français, car...
...entretemps, l'essentiel des troupes et bagages autrichiens a déjà franchi le Vils


Les Français cessent alors leur progression, ôtant tout espoir de contrecarrer le repli autrichien. Après 36 heures de marche continue, l'infanterie française n'était pas en mesure de donner sa pleine puissance.

Conformément à l'Histoire, c'est donc sans perte notable que Hiller se met à l'abri sur l'autre rive et peut poursuivre sa manœuvre de retraite. Masséna fera alors route vers Eckmühl pour contribuer le lendemain à la victoire de l'empereur et signer la fin de l'offensive autrichienne sur la Bavière.

samedi 3 novembre 2018

Les fugitifs




Un petit groupe de gladiateurs s'est échappé du ludus de Cnaeus Lentulus Batiatus à Capoue. Ils ont pour meneurs Spartacus, Crixus et Oenomaüs.

Bien qu'ils se soient enfuis sans arme, les fuyards ont pu récupérer en ville le matériel destiné à une autre école de gladiateurs. Ils commencent alors à battre la campagne, ralliant à eux de nombreux esclaves fugitifs.





 Désormais les fuyards sont traqués. Leur survie dépend non seulement de leur aptitude à combattre, mais aussi de leur capacité de ravitailler en nourriture leur bande de plus en plus importante. Si les villas opulentes de Campanie sont protégées, les routes semblent, par contre, moins dangereuses, et les troupeaux qui y passent sont bien tentants pour des ventres vides...




Spartacus et ses compagnons choisissent un endroit sur la Via Appia, qui relie Capoue à Rome. Ses hommes, cachés derrière par le relief et d'anciens murs, attendent patiemment l'opportunité pour détrousser des voyageurs intéressants. Mais, Capoue a dépêché des patrouilles de soldats à leur recherche...

De l'autre côté du mur, des bruits de pas et des bavardages attirent l'attention de Spartacus
Il ordonne aussitôt à ses hommes de bloquer le passage des voyageurs imprudents
 Bandits et gardes du corps s'étripent sous le regard révulsé des honnêtes citoyens
Mais la violence des agresseurs l'emporte
Les bergers, restés en retrait, appellent à l'aide des cavaliers
Ces derniers tombent sur un groupe de gladiateurs embusqués commandés par Crixus le Gaulois
Les combats sont d'une rare violence, et nul ne semble prendre le dessus
Un autre groupe de gladiateurs poursuit et capture le troupeau de moutons...
 ...et tombe nez à nez avec des légionnaires sidérés qui n'osent pas aller au contact...
...alors que la patrouille de cavaliers est totalement empêtrée
Les combats tournent définitivement à l'avantage des fugitifs
 Dépouillés de leurs biens, les voyageurs s'enfuient...
 

Spartacus et les siens emportent leur butin. Ce soir, ils fêteront leur victoire autour d'un bon festin.

Le Thrace a défié Rome. Il sait que son combat ne vient que de commencer.