Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

jeudi 31 octobre 2019

Khalkhin Gol


En mai 1939, des incursions de cavaliers nomades mongols dans des zones frontalières avec la Mandchourie, sous contrôle japonais, provoquent l’intervention des troupes d’occupation nippones. 
L'Union soviétique se porte alors au secours de son allié mongol dans une guerre non déclarée contre le Japon.

Dans un premier temps, les troupes japonaises, aguerries par leurs combats victorieux en Chine, vont tout balayer sur leur passage. Toutefois, les régiments russes vont rapidement bloquer les offensives nippones, entrainant une situation de statu-quo et un arrêt des hostilités en septembre 1939.

Mais revenons un peu en arrière...


Dans les airs, la supériorité initiale des chasseurs japonais Ki-27 sur la faible armée de l’air mandchoue est indéniable, et les Mandchous sont rapidement anéantis. Les premiers chasseurs russes, des Polykarpov biplans I-15 et I-15bis, ne sont pas à la hauteur non plus. De plus, les pilotes japonais, bien que moins nombreux, sont d'un niveau supérieur à celui de leurs homologues soviétiques. Mais au fur et à mesure de l’avancement dans le conflit, la fatigue se fait ressentir chez les Japonais, alors que les Soviétiques, toujours de plus en plus nombreux, comptent parmi eux des vétérans de la Guerre d’Espagne. Les combats deviennent plus équilibrés.

Fin juillet 1939, les Japonais repartent à l’offensive, mais la réponse des Soviétiques est désormais bien plus efficace.

Un bombardier russe Tupolev SB2 est envoyé en reconnaissance, escorté par trois chasseurs I-153. Cette cible doit servir à attirer la chasse japonaise alors qu’une force plus importante de I-16 est à l’affût à haute altitude, prête à intervenir.


Six Ki-43 nippons repèrent en effet le bombardier et se ruent à sa rencontre, cherchant à l’éliminer en combat quasi frontal.


Les Ki-27 Nate ne se posent pas de questions et foncent droit vers le SB2 et son escorte de biplans, sûrs de leur force. Ils passent à travers le faible rideau défensif des biplans sans difficultés. Mais les multiples tirs des mitrailleuses japonaises ne peuvent endommager le bombardier qui peut continuer sa route.
 

Les Japonais se retrouvent alors entourés par les trois patrouilles de chasseurs I-16 qui arrivent de toute part. Les pilotes nippons doivent alors lutter pour leur vie contre des adversaires deux fois plus nombreux qu’eux !


La mêlée devient bientôt générale, les combats tournoyants se multiplient, tout comme les collisions entre des chasseurs très maniables mais pilotés parfois par de parfaits novices.


Un Nate voit d’abord sa dérive coupée en deux par un I-16 qui s’en sort sans dommage. Il mettra plusieurs minutes à s’écraser sans que le pilote ne puisse reprendre les commandes de son avion.

 
Les dégâts s’accumulent dans les deux camps. Les balles hachent les empennages et endommagent les mécaniques des moteurs. Trois chasseurs russes sont d’abord touchés.


Mais la supériorité numérique des Russes leur permet d’infliger de nombreux dommages aux Japonais...


… même si les Soviétiques continuent à subir eux aussi des dégâts.


Le bombardier, lui, a réussi à s’extirper de la mêlée et continue à maintenir son cap.


Un dernier Nate japonais essaie de venir le titiller, mais il se retrouve lui-même chassé par cinq Polykarpov, eux-mêmes plus ou moins endommagés.

De guerre lasse, le Japonais esquive et sort du champ de tir des Soviétiques.


Le SB2, quant à lui, continue son chemin, escorté par un I-16 en mauvais état.

Ce combat de début de guerre s’achève par un résultat mitigé. Les Soviétiques ont protégé leur bombardier, mais leur principal objectif qui était d’éliminer les chasseurs japonais n’a pas été rempli.

De leur côté, les Japonais, malgré leur supériorité de manœuvre et leur expérience de pilotage, n’ont pas vu leur mission couronnée de succès. Seul un chasseur russe a été descendu, trois autres endommagés, et cela au prix d’un Ki-27 détruit et de deux autres qui seront déclassés à leur retour à la base. La fatigue se fait sentir, il est temps pour les Japonais de mettre fin à ce conflit !