Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

lundi 26 août 2013

Arturus Rex : la pratique et le développement...

A quoi peut donc servir un club de wargame ? A y jouer, évidemment.

Pourtant le JHP essaye d'aller un peu plus loin : l'intention exprimée à sa création est "la pratique, la promotion et le développement des jeux d’histoire et de simulation historique." Nous aimons jouer, et nous avons la chance de pouvoir nous y adonner régulièrement, mais nous sommes également unis par le plaisir de faire partager notre passion au plus grand nombre, particulièrement car le jeu à figurines historiques est mal connu en France.

Habitués aux manifestations publiques à Brest, nous nous sommes cette fois-ci déplacés au Château de Comper en Brocéliande. Les murs de schiste rouge de Concoret sont depuis longtemps habitués aux joutes et spectacles médiévaux qui s'offrent aux spectateurs tout au long de l'été. Mais c'est du fracas de nos armées que les salles du château auront résonné en ce dernier week-end d'août, pour la surprise et le plaisir des visiteurs.



Le fonctionnement d'une association comme la notre s'enrichit d'événements qui pimentent "la routine" de nos soirées de jeu. Nous exposons régulièrement nos champs de batailles dans les réunions de maquettistes ou les salons du jeu. Nous y invitons les passants à tester une petite partie de jeu mais cela reste annexe à la présentation principale.

Au Centre de l'Imaginaire Arthurien nous sommes allés au bout de notre raisonnement : organiser entièrement le déplacement dans le but de faire asseoir les visiteurs à la table et les faire jouer par eux même.
Bien sûr les visiteurs ont été plutôt surpris; nous avions investi la salle audiovisuelle du château, sur le parcours de la visite de l'exposition permanente (démontrant ainsi notre sens aigu de la tactique).
Les visiteurs entrant se sont donc vu proposer un petit aperçu de notre loisir : en quoi consiste le jeu à figurines, une rapide démonstration de la variété des thèmes que l'on sait reproduire (dans notre cas de l'Antiquité au Vietnam, du 6 au 28mm, terrestre, naval et aérien). Puis ensuite l'invitation à s'essayer à la table de la grande bataille Arthurienne avec la règle DBA.

Trois parties par jour, six armées sur la table, des visiteurs repartis avec le plaisir d'une expérience originale, d'autres avec l'envie d'approfondir cet essai en contactant les clubs de leur ville d'origine.

Le plus étonnant pour nous est peut être que les visiteurs, dans leur grande majorité de sympathiques familles dont les attentes et les goûts sont à priori diamétralement opposés à nos loisirs guerriers, s'arrêtent pour nous écouter et s'émerveillent devant nos présentations.

Arturus Rex : la pratique et le développement...

Nous l'apprécions d'autant plus que d'attirer l'attention de promeneurs se dirigeant vers les berges du lac au fond du quel Viviane éduqua Lancelot relève de la gageure : la concurrence est forte, les légendes du lieu semblant nous appeler au son de la mystérieuse harpe éolienne cachée dans la forêt !!

Mais nous avons pour nous la richesse de notre loisir : les batailles n'en sont que la partie la plus visible, mais finalement minoritaire. Il est également facile de présenter l'aspect artistique par la peinture des figurines : le plaisir des yeux devant le déploiement des armées ne saurait être nié. Et l'on aborde alors tout naturellement la découverte de l'Histoire à l'occasion des lectures qui préparent la peinture, et de celles qui précèdent la création des scénarios de batailles. Combien de savoirs ont été échangés dans la chaleur informelle des narrations de nos soirées ? Quel autre loisir offre une approche aussi facile et agréable de la connaissance ?
Et pourtant tout cela s'efface devant l'humanité de la pratique !

Ce sont les facettes de notre loisir : rivalité tactique, apprentissage de l'histoire, développement artistique. Chacun trouve un équilibre entre ses passions pour venir pratiquer le jeu d'Histoire. Puis un jour il se rend compte qu'en plus de cela il partage surtout un instant de camaraderie, tout simple, avec lequel peu de loisirs "modernes" peuvent rivaliser.

De nombreuses heures de peinture de figurines, deux jours de temps libre, 400 kilomètres en voiture et au final un sentiment de plaisir sans tâche. Quel beau et intriguant loisir...
"Le bois des Brumes et ses lutins", fresque murale de la salle audiovisuelle du château de Comper, par Geneviève Gourivaud, d'après et avec l'aimable autorisation de François Bourgeon pour sa BD "Le sortilège du Bois des Brumes"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire