Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 30 janvier 2022

D-DAY – 6 juin 1944 au nord de Caen

 C'est le débarquement ! En Normandie, la confusion règne dans les deux camps.


Après un temps de surprise, les troupes allemandes cantonnées aux alentours de Caen ont reçu l'ordre de s'opposer à l'invasion.

Cependant, le général Feuchtinger, Kommandeur de la 21ème Panzer Division, ne souhaite pas engager ses chars trop en avant, de peur de les exposer inutilement à un ennemi dont il ignore l'importance. C'est donc aux hommes du Panzergrenadier Regiment 125 que cette mission incombe dans ce secteur.
En alerte depuis le matin, le régiment a reçu l'ordre de pousser jusqu'à la mer.


C'est là qu'au hasard d'une route non loin de Touffréville, ils tombent nez-à-nez avec l'ennemi : des parachutistes de la 6ème division aéroportée.
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Ces parachutistes égarés de la 6ème Airbone se sont regroupés pour “traiter” une batterie de Flak ennemie bien gênante pour l'aviation alliée omniprésente. 


Les paras ont pu dans la nuit retrancher un obusier léger qui va se révéler bien utile pour cette mission.
 

Orienté par son observateur, l'obusier commence à pilonner la Flak. Cela va permettre d'éviter un assaut frontal et les coups du redoutable canon de 20mm.

De leur côté, les Panzergrenadiers progressent le long de la route vers le nord, appuyés par un semi-chenillé Sd.Kfz 251. 


Des paras sont repérés ! Immédiatement, les Allemands se déploient dans la campagne. Leur mission est bien de les repousser vers les plages.


Prudemment, ils progressent le long des cultures et des haies et les premiers échanges de tir ralentissent leur avance. Les quelques pertes subies ne les effraient pas, ils ripostent, soutenus par la mitrailleuse MG42 du blindé.


Les paras se sont avancés jusqu'à la route, bien décidés à contenir l'avance allemande dans cette zone. 


Malheureusement, ils se retrouvent cloués sur place et tombent sous rafales des MG ennemies auxquelles ils ne peuvent riposter à hauteur. Submergés, les survivants sont contraints à la reddition. 


De l'autre côté de la route, l'avance allemande ne rencontre pas de résistance. Ils ne tardent pas à se rapprocher de la position de la Flak bombardée continuellement par l'obusier anglais.


Un coup au but, puis un deuxième. Mission accomplie, la Flak est détruite !


Le secteur devrait pouvoir être investi. Mais c'est sans compter sur l'arrivée des "grenadiers blindés".


Malgré l'arrivée d'un groupe de commando fraichement débarqué de la plage de Sword Beach, le commandant des paras décide de regrouper prudemment ses hommes autour d'une ferme qui jouxte la position de l'obusier et à ordonner un repli prudent, de peur de se retrouver encerclés.


Au nord de Caen en ce 6 juin, les Panzergrenadiers arriveront tant bien que mal à contenir la progression des alliés, ce qui les empêchera de prendre Caen avant de longues semaines. Le débarquement est terminé, la bataille de Normandie commence.

jeudi 13 janvier 2022

IPSOS, 301 avant JC : la bataille des 5 rois

A sa mort en -323, Alexandre a confié son empire "au plus grand" (ou fort). Autant dire que parmi ces généraux, beaucoup se sont alors senti concernés et ont voulu faire valoir leur prétention sur tout ou partie des satrapies.

Dès lors, les Guerres des Diadoques (successeurs) débutèrent. Très vite, 5 prétendants se démarquèrent :

  • Ptolémée à la tête de l'Egypte,
  • Séleucos qui contrôle la Mésopotamie, la Babylonie et l'accès à la Perse
  • Cassandre régent de Macédoine
  • Lysimaque qui régnait sur la Thrace
  • et Antigone, dit le borgne, qui avec son fils Démétrios, avait pris le contrôle d'une grande partie de l'Anatolie

Le pouvoir croissant d'Antigone fut tel qu'une coalition de diadoques se mit en place pour contrer son hégémonie. Si Ptolémée opta pour une option rusée, laissant les autres combattre pour lui pendant qu'il s'accaparait déjà les territoires qu'il convoitait, Séleucos, Cassandre et Lysimaque, alliés d'occasion, envoyèrent leurs armées respectives près des plaines de la ville d'Ipsos affronter les forces d'Antigone.

Pour jouer cette bataille, nous optons pour la règle "L'Art de la Guerre". Cependant, pour renforcer l'effet visuel des unités d'infanterie, nous choisissons d'accroitre la profondeur des rangs. Ainsi, une unité de phalanges sera représentée sur 4 rangs (elle en perdre 1 à chaque perte de cohésion) alors que les unités d'infanterie moyenne seront sur 2 rangs.

 

Antigone Le Borgne prend le commandement de ces phalanges au centre et place ces quelques éléphants en avant. Démétrios avec notamment la cavalerie lourde prend la tête de l'aile droite.

Du côté allié, Lysimaque mène les phalanges et l'aile droite essentiellement composée de cavalerie lourde et d'archers à cheval pendant que Séleucos reste en retrait avec l'essentiel des éléphants et ses chars. Antiochos, le fils de Séleucos, prenait quant à lui le commandement de l'aile droite des alliés.


Lysimaque donne bien vite l'ordre à ses éléphants et aux phalangistes de marcher à la rencontre des troupes antigonides.

 

Le choc entre éléphants ne tarde pas à survenir.

 

La violence de l'affrontement n'a d'égal que sa futilité. Les éléphants et les tirailleurs qui les soutiennent se battent vaillamment mais se détruisent les uns les autres.

 

Sur l'aile, Lysimaque a choisi d'avancer sa cavalerie. Si les compagnons s'alignent fièrement devant l'infanterie moyenne antigonide, ses archers prennent la poudre d'escampette face aux premiers signes de charge de la cavalerie légère adverse ...

 

... avant de se raviser et d'engager le combat avec leurs homologues.

 

Au centre, il ne reste quasiment aucun survivant de l'affrontement des éléphants. C'est le moment que chois Lysimaque pour sonner la charge de sa cavalerie lourde.

 

Là aussi, le combat est particulièrement sanglant mais au prix de lourdes pertes, les cavaliers prennent peu à peu le pas sur l'infanterie adverse offrant des perspectives de débordement.

 

 

Pendant ce temps là, sur l'aile opposée, Démétrios s'est avancé mais se trouve confronté aux éléphants envoyés en renfort par Séleucos.

 

Séleucos fait porter son effort en tentant de rompre la ligne adverse à la jonction entre les phalanges antogonides et leur aile droite.

 

Au centre, les belles lignes de phalanges se sont dissociées et on assiste à un double engagement de cette infanterie lourde.

 

Au centre, la tactique de Séleucos a porté ses fruits et, chars à faux comme éléphants peuvent désormais s'engouffrer au cœur du dispositif d'Antigone et de son fils.

 

Un char menace déjà l'arrière d'Antigone, venu comme à son habitude
soutenir directement ses troupes engagées en mêlée.
 

De son côté, Lysimaque s'avance avec quelques compagnons tenter de bloquer la percée séleucide. Vaine tentative qui conduira à sa perte pendant qu'au même instant, ...

 

... sans doute perturbé par la percée alliée, Antigone ne voit pas le coup porté par les éléments perses de son  adversaire et meurt au milieu de ses hommes, à l'age plus qu'honorable pour l'époque de 81 ans.