Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

lundi 12 février 2024

Reprenez Vierville ! 7 juin 1944

Vierville, petit village situé à quelques kilomètres dans les terres derrière Utah Beach, était un nœud routier important ouvrant la route vers Saint-Côme du Mont et plus au sud Carentan.

Dès le 6, le village est conquis par les hommes de la 101ème aéroportée. Mais au matin du 7, l'unité doit se regrouper après avoir été dispersée aux quatre coins du Cotentin lors des parachutages de la veille. Seules quelques éléments d'infanterie, tout juste arrivés, sont laissées sur place en attendant les renforts en provenance de la côte. Les Allemands saisissent cette opportunité et lancent une contre-attaque pour reprendre le village.

Les Allemands ont opté pour une prise en tenaille. La Wehrmacht attaque par le sud pendant que les Fallschirmjagers se déploient sur le flanc nord ouest. A l'approche des troupes ennemies, les GI's se sont dissimulés dans les maisons.
 

Précautionneusement, les parachutistes se disposent le long de la haie de bocage
pour observer la situation dans le village.
 
 Un halftrack arrive depuis Utah ! Les premiers renforts sont là !


Pour les troupes américaines, ragaillardies par ce prompt soutien, c'est le moment de sortir de leurs couverts et de tenter de repousser l'assaut allemand. Elles sont accueillis par un feu nourri ennemi.


Dans leur avancée, les GI's arrivent néanmoins à prendre de flanc les allemands ...

... mais le lieutenant allemand ne se laisse pas décontenancer et organise un tir combiné
qui réduit bientôt à sa plus simple expression l'unité américaine, avancée en terrain découvert.
 
N'écoutant que son courage, le sous-lieutenant William s'avance pour ouvrir le feu sur les soldats allemands et ainsi permettre le repli de ses hommes. Ces derniers, désormais à l'abri le long du mur
de la première maison, parviennent dans un tir assez chanceux à tuer l'officier ennemi.


Sur l'autre flanc, la situation est assez similaire. Sortis au devant des soldats de la Wehrmacht ...

... les Américains provoquent des pertes conséquentes mais en subissent tout autant,
sans réellement freiner l'avancée allemande.

Leur sniper, des plus téméraires, s'est avancé pour avoir des cibles.
Si près, qu'il est bientôt chargé par les soldats allemands et meurt.

La situation pour les Américains devient critique. Leurs pertes sont conséquentes 
et les ennemis ont atteint les premières maisons.
Le sous-lieutenant William voit sa fin proche quand soudain ...
L'arrivée de la cavalerie US met fin aux espoirs de reprise du village par les Allemands. Trop affaiblis par les combats, ils ne peuvent faire face et se replient donc dans l'espoir d'un jour meilleur.

lundi 8 janvier 2024

Rome face aux Volsques

 



Lucius Tarquinus régnait alors sur Rome. Celui que l'Histoire retiendra sous le nom de Tarquin le Superbe lança de grands travaux dans la cité (le Capitole, la Cloaca Maxima), et consolida les territoires sous son contrôle. Ce ne se fit pas sans heurts, et notre scénario nous porte vers une rencontre oubliée avec des Volsques quelque part au sud de la cité. Nous jouons sur la règle DBA (version 3).



La ligne romaine se déploie afin d'engager la bande armée qui la défie

Alors que la cavalerie volsque s'avance, des éléments légers romains s'interposent...

...suivis par la lourde infanterie romaine

La première ligne romaine, certainement trop bravache, est dispersée par les cavaliers volsques

Ce résultat galvanise les rudes guerriers volsques, qui engagent la ligne romaine

N'écoutant que son courage, le général romain part combattre sur une aile

Pendant ce temps, la bataille fait rage au centre

Le général volsque, qui se tenait en retrait, charge son rival et le fait déguerpir...

...alors que, au même moment, le centre romain s'effondre



Le combat fut épique, et l'armée romaine, humiliée, se replie vers son camp de base. Les Volsques ont porté un coup à la Louve, dont les rêves d'expansion n'ont certainement pas été refroidis pour autant.


L'Histoire le dira...

samedi 23 décembre 2023

Bataille de Pondichéry 10 août 1778

 

La France a récupéré son comptoir de Pondichéry en 1765, après la signature du traité de Paris. Dans le contexte local des guerres de Mysore, la ville, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, se relève très lentement. 
En 1778, lorsque la guerre reprend entre la France et l'Angleterre (guerre d'indépendance américaine), les fortifications ne sont pas encore totalement reconstruites. 
Afin de se prémunir de nouvelles attaques maritimes des forces anglaises, le bailli de Suffren a détaché de sa flotte le vaisseau Le Brillant (64 canons)  et la frégate La Pourvoyeuse (36 canons)  et a affrété trois navires de passages au nom de la couronne en augmentant leur armement : le Sartine (32canons), l'Oriston (26 canons) et le Brisson (20 canons). Ils constituent à eux cinq la division de défense du comptoir sous les ordres du capitaine et chef d'escadre Jean-Baptiste-François Lollivier de Tronjoly.



En ce début d'après-midi du 10 août 1778, une division anglaise croise au large se rendant à Bombay, escortant l'Indiaman "Valentine".

Cette division sous les ordres du commodore Sir Edward Vernon, bien que toutes voiles dehors, se met aussitôt en ordre de bataille afin de ne pas laisser passer une aubaine pareille. Elle est 


constituée autour du HSM Rippon (vaisseau de 60 canons) des frégates HMS Coventry (28 canons), HMS Seahorse (24 canons), du sloop HMS Cormorrant (16 canons) et de l'Indiaman Valentine (26 canons).

La manœuvre initiale française, en restant toute toile dehors (on verra plus tard que ce choix sera bien couteux pour Le Brillant) consiste à faire se rapprocher les deux navires de la marine royale et constituer une division secondaire avec les trois navire affrétés.





La manœuvre anglaise de son côté se dessine comme une tenaille avec en son centre son vaisseau comme assommoir. A l'avant le HMS Coventry et le sloop et à l'arrière plus loin de la plus grande menace constituée des vaisseaux français, le HMS Seahorse et l'Indiaman.






Bien que brillante, cette manœuvre n'avait pas pris en compte que les navires de commerce étaient désormais conduits par des marins expérimentés de la marine royale qui conduiront avec maestria un enroulement en ligne du HMS Seahorse en lui délivrant un feu roulant de tirs combinés.


De son côté le Valentine sentant tardivement le piège tente de s'échapper en passant sur l'avant du dispositif. La manœuvre simultanée su Sartine conduit à une collision inévitable. Le dommages des deux et le manque d'anticipation des deux capitaines ne permirent pas de concrétiser cette occasion en abordage...

De son côté, le HMS Seahorse, lui, était bien décidé à partir à l'abordage du Brisson, mais une manœuvre finale un peu trop énergique couplée avec tous les tirs subits de la division, il dû amener ses couleurs, sous peine de sombrer. 

De son côté le Sartine réussit néanmoins, au grand dame du Valentine à se dégager et reprendre sa route. 

De l'autre côté de la bataille, Le Brillant, aillant tardé à réduire sa voilure, avait déjà perdu plus de la moitié de sa mâture, mais continuait de se battre ardemment.

Monsieur de Tronjoly, dans un éclair de folie ou de génie, on ne le saura jamais, ordonna de faire route directement sur le Valentine et de courir pour un abordage. Ce qui fût fait. 


L'issue de ce combat inégal n'était un secret pour personne et le Valentine fût pris malgré une résistance plus qu'honorable. 

A 16h45, après ce désastre, la flotte anglaise dû se retirer. 

MAIS. Le Brillant dû être remorqué par la nouvelle prise jusqu'à l'Isle de France (Ile de la Réunion aujourd'hui) afin d'être réparé. C'est donc une victoire française en demi-teinte. Néanmoins une division de quatre navires reste pour protéger Pondichéry, résultat très différent de ce qui s'est passé historiquement.

En effet, le résultat historique a été un résultat indécis et dès 15h45, Monsieur de Tronjoly a pris la décision de rompre le combat et de rallier la flotte de Monsieur de Suffren à l'Isle de France, laissant Pondichéry sans défense. Le comptoir tombera aux mains des Anglais quelques semaines plus tard. 


Nous avons joué cette partie le 22 décembre 2023 avec la règle "Pavillon du Roy" crée par un membre du club.