Depuis début juillet 1940, la deuxième Luftflotte est sur le pied de guerre. Après les attaques sur les convois, ce sont les bases aériennes qui sont visées à partir du 11 août.
Ce matin du 15 août, la mission des Heinkel He111 du KampfGeschwader 53 basés à Lille consiste en un bombardement des aéroports du Sud-Est de la Grande-Bretagne.
Les He111 sont couverts par des Messerschmitt 110 du ZerstörerGeschwader 76 et par une patrouille haute de Me109E du JG 26.
Les pilotes s’attendent à croiser une opposition de Hurricane ou de Spitfire guidés par les radars, «comme d’habitude», pense le Major Reinhold Tamm, commandant du II/KG53, qui mène l’escadre de bombardement. Les avions décollent vers 9h00 et traversent le détroit de Douvres sans encombre.
Les He111 survolent la campagne paisible du Kent, les 110 d’escorte couvrent les ailes. Rien en vue pour l’instant.
La mêlée devient générale alors que les Spitfire effectuent une première passe frontale sur le groupe de gauche des bombardiers allemands ; aucun résultat notable suite à ces premiers combats...
...sinon une collision entre un des chasseurs allemands et un Spitfire anglais au cours des manœuvres acrobatiques qui se déroulent en plein ciel. Un premier Spitfire prend feu alors que des débris endommagent un autre avion anglais.
Les Spitfire virent à 180° pour se mettre dans la queue des He111...
...mais se font surprendre par les Me110 qui reviennent sur eux et abattent un des avions du 19 Sqn.
Le pilote peut heureusement sauter en parachute et atterrit dans la campagne anglaise.
Les anglais endommagent à leur tour un des bombardiers et un des chasseurs de l’escorte.
Mais se font prendre en sandwich entre les mitrailleurs des He111...
...et les canons des Me110.
Le dernier chasseur anglais persévère et finit par toucher un autre bombardier...
...mais il doit dégager rapidement, à cours de munition et poursuivi par les Zerstörer.
Les He111 poursuivent leur route vers les terrains d’aviation. La couverture de la chasse allemande a été efficace : 3 Spitfire sont au tapis, et les 3 autres doivent rompre le combat, à cours de munitions ou endommagés.
Aucune perte n'est a déplorer du côté de la Luftwaffe, même si un des bombardiers rentre sur un seul moteur. La victoire aura été allemande, mais il faudra repasser la Manche pour le vol retour, et ce sera une autre histoire !