Septembre 1759. La guerre de 7 ans est dans sa quatrième année. Après plusieurs succès initiaux, le roi Frédéric II de Prusse subit des revers contre les troupes coalisées autrichiennes, russes et suédoises. L’allié anglais de Frédéric lutte contre les Français en Allemagne, par l’intermédiaire des mercenaires hanovriens, ainsi qu'outre-mer, en Inde et au Nouveau-Monde.
En Allemagne du Sud, les choses avaient bien commencé pour Frédéric. En octobre 1756, son attaque surprise lui avait permis d’annihiler totalement le royaume de Saxe et de piller sa capitale, Dresde. Depuis 3 ans déjà, la Saxe fait partie de son royaume. Mais visiblement, en 1759, il y a quelque chose de pourri au royaume
Les deux armées se font face près de Zinna, aux faubourgs de Torgau. Les objectifs de Wunsch sont simples : garder la maîtrise du terrain pour neutraliser le siège. Saint-André doit à tout prix chasser le Prussien hors de Zinna et si possible hors du champ de bataille.
Les deux armées en ligne, face à face. A gauche, Zinna et à droite, la Röhr, qui sépare l’infanterie de l’armée du Reich des 15 escadrons de cavalerie, prêtes à se lancer à l’assaut.
L’aile gauche prussienne est solidement installée sur une colline
L’infanterie autrichienne s’avance résolument. Les troupes sont composées essentiellement de bataillons de la Reichsarmee, ramassis hétéroclite de soldats plus ou moins bien entraînés et armés. La prise de Dresde leur a visiblement donné des ailes et ils n’ont peur de rien !
Ils laissent d’ailleurs quelques trous dans leurs lignes et les hussards de Malachowski en profitent pour tenter une infiltration entre le corps de cavalerie autrichien et les régiments d’infanterie trop avancés. Cette tentative sera repoussée avec quelques pertes de part et d’autre, mais le régiment de Hesse-Darmstadt a montré sa valeur au combat.
Les Autrichiens pénètrent dans Zinna...
...et les deux lignes se trouvent bientôt à portée de mousquets
L’artillerie prussienne et le bataillon de grenadiers 4/16 inflige leurs premières pertes aux troupes alliés ; les déroutes commencent, et plusieurs bataillons sont démoralisés.
Pendant ce temps, sur l’aile opposée au village, la cavalerie autrichienne tente de déborder la colline, sous le feu des canons prussiens. L’ordre oblique de l’infanterie prussienne fait merveille et la Reichsarmee a bien du mal à déborder les troupes de Wunsch, en infériorité numérique.
Les pertes s’accumulent autour de Zinna. Les Prussiens commencent eux aussi à subir des dommages importants. Les grenadiers se lancent alors au corps à corps, décidés à tout emporter sur leur passage.
Mais après un premier succès, ils sont repoussés derrière leurs lignes.
La cavalerie autrichienne se décide à monter à l’assaut, mais se fait repousser par l’artillerie. Cette dernière a pilonné régulièrement les bataillons qui lui faisaient face depuis le début du combat.
Ceux-ci se retrouvent sous le feu des bataillons de ligne prussiens encore intacts qui gardaient le centre et n’avaient pas encore été engagés. Leur intervention permettra aux Prussiens de maintenir leur position sur la colline et aux alentours de Zinna.
Alors que la nuit tombe, les troupes de Saint-André se replient sans avoir démérité. Torgau ne tombera pas cette fois-ci !
Magnifique!!
RépondreSupprimerMerci beaucoup.
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