Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 27 août 2023

Haro sur le Plymouth !

Le 8 juin 1982, les Britanniques débarquaient près de Stanley à Bluff Cove afin de reconquérir les Malouines occupées. L'armée de l'air argentine tenta de s'y opposer, en lançant deux vagues de A-4 "Skyhawk" sur les navires ennemis. 

Au même moment, des Mirage "Dagger" repéraient un navire isolé  qui traversait le détroit des Malouines. C'était une frégate, le HMS Plymouth, qui venait de quitter San Carlos pour patrouiller entre les deux îles principales.





Ce scénario est tiré de l'extension Jet Age de la règle Check Your 6!

Deux groupes de "Dagger" chargés de bombes fondent sur le Plymouth. La frégate est trop éloignée de la côte, et ne bénéficie pas de la protection des défenses anti-aériennes de San Carlos. Toutefois, deux "Harrier" en maraude équipés de Sidewinder arriveront sur site au tour 3.


Les cinq Mirage argentins ont repéré leur proie

Le navire britannique a repéré les agresseurs, et lance un premier Sea Cat

Le missile a raté sa cible, les Dagger se regroupent pour donner l'assaut

Deuxième missile parti... encore raté ! Le Plymouth s'en remet à ses 20mm !

Trois Mirage passent en file indienne au-dessus du Plymouth et délivrent leurs bombes

C'est à ce moment que surgissent deux Harrier qui engagent au missile les Argentins

Le bombardement n'a pas été un succès, les Mirage se préparent à une nouvelle passe

Les pilotes des Harrier ne l'entendent pas ainsi, et s'offrent l'un des Mirage

Profitant de leur vitesse supérieure, les quatre Mirage préfèrent décrocher

La menace effacée, le Plymouth s'en tire à bon compte

Ce jour-là, lors de la véritable attaque, le HMS Plymouth avait encaissé quatre bombes, qui, par miracle (ou soucis technique...), n'avaient pas explosé.

mercredi 16 août 2023

Bataille de Sacile, 16 avril 1809

A la suite de la déclaration de guerre à l'Italie le 9 avril 1809, les troupes autrichiennes envahissent la péninsule par le nord.

Le prince Eugène de Beauharnais à la tête de l'armée d'Italie s'est positionné aux abords de Sacile depuis le 14 avril. Après le revers subit la veille par le général Sahuc, il est bien décidé à stopper là les Autrichiens.




Eugène fait déployer son armée (en tout 36 000 hommes) dans la plaine entre Sacile et les abords du village de Palse.

Sur l'aile gauche, s'appuyant sur Sacile, les divisions Broussier et Grenier sont appuyées par les chasseurs Sahuc.

Sur l'aile droite face à Palse les divisions Barbou, Seras et les Italiens de Severoli.

Face à lui, l'archiduc Jean dispose de 34 000 hommes : l'avant garde du général Frimont, des VIII et IX AK des frères Albert et Igniacz Gyulay et de la cavalerie légère de la division Wolfskeel. La surprise est grande pour lui : il était à la messe au début de l'attaque.

Ainsi, le IX AK est en retard sur le plateau, et seul le VIII AK est visible des Français.


Les divisions françaises s'élancent.

Sur l'aile gauche, un détachement de fourrageurs éclaire la voie de la division Broussier afin de localiser l'ennemi.

De l'autre côté, les troupes italiennes s'avancent jusqu'à Palse, voie d'accès vers Pordenone à travers une zone humide.

Mais le VIII AK ne leur laisse pas le temps d'aller plus en avant : il descend des hauteurs pour contenir l'avance française en se positionnant sur la gauche de Palse face à la division Seras.

Au centre, la cavalerie légère occupe le terrain et ralentit la progression de la division Barbou mais au prix de lourdes pertes dans ses rangs.

Parvenus sur la hauteur, les fourrageurs localisent l'autre corps autrichien qui se déploie devant Fontanafredda.

Aussitôt, ils font demi-tour, leur tâche accomplie. La division Broussier manœuvre pour recevoir l'assaut, la division Grenier restant plus en retrait.

Les impériaux s'élancent alors et descendent à leur tour des hauteurs, les grenadiers en tête, pour en découdre.

Sur l'autre aile, aux abords de Palse, l'infanterie des deux camps se fait face. Le choc risque d'être terrible...

Les Autrichiens ont dépêché l'artillerie du corps pour appuyer ce face à face. Les pertes sont importantes de part et d'autre.

Les lignes s'avancent alors l'une vers l'autre et c'est l'engagement. Il tourne finalement à l'avantage des Autrichiens mais au prix de lourdes pertes. Qu'à cela ne tienne, les franco-italiens n'iront pas plus loin !

De l'autre côté, la division Broussier contient mal l'avance ennemie.

Les grenadiers parviennent en colonne d'attaque jusqu'à la division Grenier.

Sous la violence de l'assaut autrichien, la division française est enfoncée.

N'ayant plus de réserves à envoyer et craignant d'être coupé en deux, Eugène ordonne la retraite.

Déroulement plus ou moins fidèle à la réalité : la victoire fut autrichienne, les Français n'ayant pas vraiment choisi le meilleur emplacement pour livrer bataille !

mercredi 9 août 2023

Odénat de Palmyre

Depuis l'assassinat de Sévère Alexandre en 235, l'Empire romain traverse une période d'anarchie dont l'apogée est atteinte lors de la capture de Valérien par les Perses en 260.

En Syrie, la contre-offensive romaine s'organise aussitôt à partir de Palmyre sous la direction de Septimius Odaenathus, Dux Romanorum et Corrector Totius Orientis, c'est-à-dire commandant suprême pour l'Orient.

Odénat se mis en campagne à la tête de son armée et envahit la Mésopotamie.


Notre scénario est joué sur la règle L'art de la Guerre. Les forces palmyrènes débusquent une armée sassanide près d'un poste frontière.

Odénat dispose de nombreux archers, tous placés en première ligne

Les Sassanides ont un déploiement moins homogène

Les cavaliers légers perses viennent tester l'aile gauche palmyrène...

...alors que l'infanterie légère tente d'investir un relief sur l'autre bord et déborder les "Romains"

Les unités d'archers d'Odénat avancent, et se mettent à portée du centre sassanide

Mais les "Romains" se concentrent d'avantage sur l'aile droite ennemie

En fait, le centre et l'aile gauche sassanide hésitent à s'engager...

...et laissent l'aile droite se faire enfoncer

Sur la gauche sassanide, c'est calme, et l'on regarde la bataille dans la plaine

Au centre, les cavaliers perses ne parviennent pas à balayer les archers de Palmyre...

...et se font tailler en pièce, offrant la victoire à Odénat

Dès lors, l'ambitieux Odénat se met à rêver. La route de la capitale sassanide, Ctésiphon, est désormais ouverte, et la Fortune a démontré, s'il en était encore besoin, que lui seul est digne de régner dans cette partie du monde ! Palmyre vaut bien Rome...