Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 27 juin 2020

Un GMC en Normandie

 

Normandie, le 8 juin 1944. Les troupes américaines débarquées à Omaha Beach et à Utah Beach n'ont pas encore fait jonction. A l'ouest de Montebourg, des hommes de la 9ème division d'infanterie US disputent le contrôle d'un carrefour à des éléments de la 709. ID de la Wehrmacht, partis de Valognes pour blanchir la zone.


Les GI's investissent le carrefour

Pas très loin, des yeux attentifs observent cette manœuvre

 D'esprit curieux, mais surtout bagarreur, le groupe allemand s'approche discrètement du village...

...sous l'aile protectrice de servants de mortier plutôt taquins

Dès lors, c'est l'accrochage 

Les Allemands recherchent le couvert d'un bois...

...alors que les GI's sont fixés derrière une haie

Le camion US brise l'avance allemande avec sa .50 

C'est alors qu'intervient un Mustang, dont les tirs dispersent les Allemands...

...qui parviennent toutefois à détruire le GMC avant de retraiter

Les Américains contrôlent désormais le carrefour convoité

Dans ce scénario d'escarmouche, joué sur la règle Bolt Action, l'expérience des soldats allemands compensait la présence du GMC. Sans la passe d'aviation et le manque d'efficacité des servants de mortier visiblement fatigués (le mortier teuton en soutien n'arrivait pas à cadrer ses tirs), le résultat aurait sans doute été tout autre.

dimanche 21 juin 2020

L'ermitage razzié

Depuis quelques années, les  pillards venus du nord lançaient sur le royaume de Bretagne des raids dévastateurs, ivres de richesses, de bétails et d'esclaves à saisir. Les pirates établirent rapidement sur la côte des comptoirs, afin d'optimiser la diffusion de la marchandise violemment acquise.


Placés le long des voies navigables et surtout peu défendues, les monastères constituaient des proies de choix. C'est ainsi qu'un groupe de Sarrazins (comme les appelaient les moines) quitte son havre de l'île de Batz pour razzier chaleureusement un ermitage du pays d'Ach.

Les Marcomans (ou Sarrazins, c'est selon...) débarquent avec force râles et bruits

Évidemment, ce tumulte ne passe pas inaperçu, et un bouvier donne l'alerte

Sous la protection du menhir christianisé, les moines se préparent au pire...

... alors que les hommes du Tiern, postés dans le hameau, se déploient

 Les rudes hommes du nord continuent leur progression...

...ignorants superbement que leurs adversaires sont inspirés par une force supérieure

À peine sorti des bois, un groupe de pillards est surpris par la soldatesque bretonne

Un autre groupe tombe sur des moines, seulement armées de leur foi

Évidemment, c'est un massacre, mais des soldats arrivent en renfort

 La croix est relevée, et les Vikings débordés

Sous les bois, les "Sarrazins" ne parviennent pas à percer

Les moines survivants se concertent pour la suite à donner... 

...et décident de chercher leur salut en se précipitant vers la côte

 Alors que les Vikings sont toujours piégés dans les bois et ne parviennent pas à prendre le dessus...

...les soldats bretons se mettent à la chasse des pillards isolés

Pendant ce temps, des gamins cachés dans les rochers mettent le feu aux navires des pirates...

...et les braves moines s'enfuient avec leurs précieuses reliques vers des rivages qu'ils espèrent plus hospitaliers

Le raid des pirates est un échec. La mémoire des hommes oubliera cette sinistre histoire, le navire des moines, surchargé, ayant sombré sur quelque sinistre récif abondant sur cette côte déchiquetée.

 

lundi 15 juin 2020

Le druide agitateur

La Gaule est désormais pacifiée, si l'on en croit César. Pourtant, quelque part en Armorique, un druide défie ouvertement l'autorité romaine, et incite à la révolte.


Les Romains décident de réagir et de châtier l'impudent. Pour les légionnaires participant à l'expédition, tous vétérans de la fameuse VIIème Légion, c'est aussi l'occasion de faire main basse sur un butin facile, d'autant plus que le druide ne commande qu'à de très jeunes guerriers inexpérimentés.




Tout est encore calme dans ce petit village d'Armorique. Pour l'instant...


Malgré leur discrétion, les légionnaires sont repérés aux abords du village

L'alarme est donnée, le druide appelle au massacre

Le Saint Homme dépêche aussitôt des cavaliers pour chercher des renforts

Les soldats romains investissent la place...

...et leurs armes ne différencient pas les hommes des bêtes

Les légionnaires se rapprochent de la maison de l'agitateur

 Alors que le carnage bat son plein, un premier groupe de guerriers armoricains arrive au village

 Au loin, d'autres renforts sont également en route


Le druide harangue ses compagnons : les dieux sont avec eux

 Les fougueux Gaulois bravent les Romains disciplinés

C'est l'assaut, brutal et sanglant : les révoltés sont submergés...

...et les légionnaires parviennent au druide qu'ils terrassent d'un coup de scutum bien ajusté

Il est trop tard pour que les renforts pèsent dans ce combat désespéré

Comprenant que le druide est passé de vie à trépas, ces renforts renoncent finalement à attaquer les Romains et s'en retournent chez eux, volant quelques cochons qui s'étaient échappés. Ils ne seront pas venus pour rien.

dimanche 7 juin 2020

Le vol du Potez

L'opération allemande visant à achever les moyens de l'Armée de l'Air le 3 juin 1940 n'a pas abouti (opération "Paula"). Les aviateurs français disposent encore de moyens importants, et continuent la bataille dans le ciel de France.
Le matin du 5 juin, deux patrouilles de trois Bloch 152 décollent de Thieux, à une quarantaine de kilomètres de Paris, pour protéger un Potez 63-11. L'avion de reconnaissance était chargé d'une mission photographique au dessus de la Somme. Sur la route retour, les appareils français sont pris en chasse par des Messerschmitt 109. 

Quatre Bf 109 se présentent dans l'arrière des Français

Les Allemands sont repérés, et une première patrouille de MB.152 fait volte-face

 Un Bloch est touché...

 ...alors que le Potez, faiblement armé et peu rapide, plonge, pour se protéger des assaillants


Les 109 se focalisent sur le Potez, méprisant les chasseurs d'escorte qu'ils laissent loin derrière

Le Potez est submergé...

...mais se défend, et touche l'un des 109 alors que les Bloch reviennent dans la danse


Les Allemands ne se laissent pas distraire, et poursuivent l'avion de reconnaissance


Le combat devient violent, et un 109 est touché, ainsi que le Potez


Et c'est le coup de grâce : avec une salve bien ajustée, un 109 s'offre le Potez, qui explose


Le Potez détruit, les chasseurs font une ultime passe, stérile, puis se dégagent 

La mission de reconnaissance est donc un échec : le Potez 63-11 n'a pas pu délivrer ses précieux clichés. Ce même jour, les Allemands lançaient le Plan Rouge ("Fall Rot") avec pour objectif l'invasion de la France par le franchissement de la ligne Weygand, qui s'appuie sur la Somme et l'Aisne.