Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

lundi 28 septembre 2020

Au pays de Kouch

Après avoir résolu le péril Hyksos dans le delta du Nil, les pharaons se tournèrent vers le Pays de Koush (la Nubie). C'est de là que venait l'or et l'ivoire dont l’Égypte était si friande. La Basse-Nubie est occupée sans trop de difficultés, malgré quelques révoltes sporadiques facilement matées.

 

La paix est en fait illusoire, et la situation se dégrade. 

En l'an VIII de son règne, Thoutmôsis IV lance une opération punitive, afin de pacifier cette population insoumise qui s'entête à refuser l'autorité de Pharaon.

Ces évènements sont pour nous le prétexte d'un scénario, joué sur la règle L'Art de la Guerre.

 

 

L'armée de Pharaon, confiante, s'enfonce en Nubie 

Au loin, les Kouchites les observent se déployer
 
Pharaon fait donner son corps d'élite : les chars, arme dont ne disposent pas les Nubiens
 
Ces derniers n'hésitent pourtant pas à les engager : leurs archers sont les meilleurs !
 
Les chariots égyptiens tentent alors, logiquement, de contourner leurs adversaires...
 
...laissant seules au centre les unités d'infanterie déjà aux prises avec les Nubiens
 
Les corps à corps sont violents, les échanges de tirs de plus en plus précis...
 
...alors que sur les ailes, les chars de Pharaon prennent l'initiative...
 
...sans pour autant prendre l'avantage, tant sur l'aile gauche...
 
...que sur l'aile droite, pourtant conduite par Pharaon
 
Au centre, l'infanterie égyptienne à fort à faire contre un prince kouchite galvanisé...
 
La gauche nubienne finit par être submergée, mais continue de se battre bravement
 
C'est alors qu'arrivent des renforts kouchites, prenant de revers les troupes égyptiennes
 
Les chars de l'aile gauche égyptienne sont repoussés...
 
...ainsi que ceux de l'aile droite
 
Les archers nubiens prennent l'ascendant sur leurs adversaires...
 
...et Pharaon, dans son infinie sagesse, décide de quitter ce sinistre champ de bataille
 
Et dire que cela n'était qu'une simple opération de police ! Malgré de lourdes pertes, les archers nubiens ont réellement fait la différence. Mais, si l'on croit la stèle, Thoutmôsis, mauvais perdant, reviendra se venger, et les stèles de victoire pourront, enfin, chanter sa gloire.

mardi 22 septembre 2020

Bataille pour Saint-Lô

Sous le commandement du général Charles H. Corlett, le XIXe corps de la première armée américaine, se lance à l'assaut de Saint-Lô le 15 juillet 1944. Les Alliés rencontrent une résistance acharnée de la part des occupants, et l'offensive piétine.

Le 17 juillet 1944 au matin, le XIX corps américain reçoit l'ordre de prendre les carrefours routiers au nord de Saint-Lô, qui permettent d'accéder à la mairie et au centre-ville.
 
 
Approchant des abords de la ville, les Américains se déploient
 
Infanterie et blindés avancent le long des routes menant à la ville par le nord
 
Le carrefour
est encore fermement tenu par les Allemands qui y sont retranchés, soutenus par des canons antichars
 
Les Américains commencent par progresser, lentement mais sûrement, blindés et infanterie de concert
 
Sur l'un des carrefours objectifs, un canon antichar allemand se tient prêt

Les Pz Jägers infligent au Sherman un coup direct qui rebondit sur le glacis avant, qui secoue l'équipage ; l'infanterie n'ose plus progresser au-delà du talus 
 
Sur l'autre route, un autre Sherman plus téméraire (ou inconscient?) s'avance...
 
...
et ouvre le feu sur une unité ennemie embusquée qui essuie des pertes
 
L'aviation de soutien n'étant pas disponible, les batteries de mortier appuient l'attaque par un feu nourri 

Déjà, plusieurs bâtiments s'enflamment, touchés par les obus
 
Le char américain continue de progresser et met les servants du PaK hors d'état de nuire
 
Les Allemands mis en fuite se regroupent, et voient arriver au loin les renforts ennemis
 
Il faut dire que tous les défenseurs ne se sont pas encore dévoilés... Alors qu'il pourrait attendre les renforts sur place, le Sherman imprudent, pensant la partie gagnée progresse désormais vers le deuxième carrefour...

Hélas pour lui : il reçoit à bout portant un coup de Panzerfaust fatal
 
Au même moment, partant des bois, un autre tir de Panzerfaust atteint le deuxième Sherman qui roulait vers la ville 
 
Les Américains sont contraints de se replier sur leurs positions de départ, sous la protection des tirs de leurs mortiers
 
Les Allemands ont pris de flanc l'attaque alliée et cette fois, plus rien ne peut venir en aide aux assaillants.
 
La bataille pour la prise de Saint-Lô est loin d'être terminée et il faudra encore bien des combats pour que la ville ne tombe enfin aux mains des Américains.

samedi 19 septembre 2020

Saida, 9 juin 1941


Afin d'interdire aux forces de l'Axe l'accès aux infrastructures aéroportuaires du Liban et de Syrie, les Britanniques déclenchèrent le 8 juin 1941 l'opération "Exporter" . Les Alliés, appuyés par des unités de la France Libre, se retrouvèrent face aux Français de Vichy dans la campagne de Syrie.

A Beyrouth, l'escadre navale du Levant était placée sous les ordres du contre-amiral Gouton. Elle comptait deux contre-torpilleurs (Guépard, Valmy), trois sous-marins (Caïman, Marsouin, Souffleur), un aviso (Elan) et un pétrolier.

Le 9 juin, le Guépard et le Valmy rentrent sur Beyrouth après avoir bombardé les positions britanniques à proximité de la bouche du Litani, au sud du Liban. 

Quatre destroyers anglais de la Force B tentent de les intercepter. Ce sont les HMS Hotspur , HMS Janus , HMS Jackal et HMS Isis. Le contact se fait à 13h30, à la hauteur de Saida, à 30 kilomètres environ de Beyrouth. 

 

 Le Guépard et le Valmy font du longe-côtes, espérant être à l'abri d'une attaque des Britanniques

Les HMS Jackal, HMS Janus , HMS Hotspur  filent sur les Français, le HMS Isis étant en retrait

Les navires rappellent leurs équipages aux postes de combats

Les Français disposent d'une artillerie supérieure, et ouvrent le feu, mais sans résultat
 
 
Les HMS Jackal et Janus répliquent, et leurs tirs combinés condamnent l'infortuné Guépard
 
La vengeance du Valmy s'abat sur le HMS Jackal, qui explose
 
Le combat est désormais à deux contre un

Le Valmy est touché, mais le Hotspur est mis hors de combat

Le Janus tente alors le tout pour le tout et va au contact du Français ; les deux navires se neutralisent

Ne reste alors que l'Isis, dont le rôle se bornera au recueil des naufragés


Sur notre table, ce n'était qu'un jeu. La réalité fut différente ce 9 juin. Le Janus fut sévèrement endommagé, et put être remorqué à Haifa. Les contre-torpilleurs français durent se replier sur Beyrouth faute de munitions. Le Guépard fut touché par un seul obus lors de son repli.

samedi 12 septembre 2020

Le Pactole



Certains disaient qu'il était petit et boiteux, d'autres le disaient beau et affable. Qu'importe ! Agésilas II laissa son titre de roi de Sparte à son fils, Archidamos III, afin de se consacrer pleinement à sa passion : la guerre outremer. Après une aventure en Égypte, il décide de profiter d’une révolte des Satrapes contre Artaxerxès II, afin de libérer toutes les cités grecques ioniennes des Perses. A cet effet, il réunit une armée imposante, constituée d'esclaves affranchis, de Grecs et bien sûr de quelques Spartiates.



Agésilas s’engage en Lydie, avec des fortunes diverses. Non loin du Pactole, rivière réputée charrier des paillettes d'or, il rencontre l’armée du satrape Tissapherne. Nous sommes en -395.


La phalange d'Agésilas s'avance avec ordre et discipline au devant des troupes perses

Sûrs d'eux, les cavaliers de Tissapherne défient les outrecuidants...

...et chargent les hoplites au centre

D'ailleurs, les cavaliers légers perses tentent de passer sur l'aile droite ennemie

Las, les hoplites tiennent bon, et le Satrape tourne bride sans demander son reste...

...alors qu'une unité de cavalerie grecque de l'aile droite est détruite

Mais l'aile gauche des envahisseurs se ressaisit, et tente de déborder les Perses

D'ailleurs, les cavaliers du Satrape ne parviennent pas à percer

N'écoutant que son courage, Tissapherne revient au combat, et tente de faire basculer la décision en sa faveur....

...mais il est trop tard : les Grecs piègent leurs adversaires les uns après les autres

Et, alors que le satrape est toujours engagé, ses troupes démoralisées désertent le champ de bataille

Le résultat de notre partie jouée sur la version 3 de DBA a rejoint la conclusion historique.

Tissapherne, vaincu, rentre honteusement à Colosse en Phrygie. La reine-mère va l'accuser de trahison et le faire exécuter. Il est vrai qu'elle n'avait toujours pas digéré que Tissapherne se soit révolté contre son fils préféré, Cyrus le Jeune.