Afin d'interdire aux forces de l'Axe l'accès aux infrastructures aéroportuaires du Liban et de Syrie, les Britanniques déclenchèrent le 8 juin 1941 l'
opération "Exporter" . Les Alliés, appuyés par des unités de la France Libre, se retrouvèrent face aux Français de Vichy dans la campagne de Syrie.
A Beyrouth, l'escadre navale du Levant était placée sous les ordres du contre-amiral Gouton. Elle comptait deux contre-torpilleurs (Guépard, Valmy), trois sous-marins (Caïman, Marsouin, Souffleur), un aviso (Elan) et un pétrolier.
Le 9 juin, le Guépard et le Valmy rentrent sur Beyrouth après avoir
bombardé les positions britanniques à proximité de la bouche du Litani,
au sud du Liban.
Quatre destroyers anglais de la Force B tentent de les intercepter. Ce sont les HMS Hotspur , HMS Janus , HMS Jackal et HMS Isis. Le contact se fait à 13h30, à la hauteur de Saida, à 30 kilomètres environ de Beyrouth.
Le Guépard et le Valmy font du longe-côtes, espérant être à l'abri d'une attaque des Britanniques
Les HMS Jackal, HMS Janus , HMS Hotspur filent sur les Français, le HMS Isis étant en retrait
Les navires rappellent leurs équipages aux postes de combats Les Français disposent d'une artillerie supérieure, et ouvrent le feu, mais sans résultat
Les HMS Jackal et Janus répliquent, et leurs tirs combinés condamnent l'infortuné Guépard
La vengeance du Valmy s'abat sur le HMS Jackal, qui explose
Le combat est désormais à deux contre un Le Valmy est touché, mais le Hotspur est mis hors de combat
Le Janus tente alors le tout pour le tout et va au contact du Français ; les deux navires se neutralisent
Ne reste alors que l'Isis, dont le rôle se bornera au recueil des naufragés
Sur notre table, ce n'était qu'un jeu. La réalité fut différente ce 9 juin. Le Janus fut sévèrement endommagé, et put être remorqué à Haifa. Les contre-torpilleurs français durent se replier sur Beyrouth faute de munitions. Le Guépard fut touché par un seul obus lors de son repli.