La table a été présentée lors du 29ème festival du Maquette Club Kerhuonnais (MCK).
Marignan fait partie de ces batailles mythiques que tout le monde croit connaître, si ce n'est la date. Pourtant, le fonds documentaire reste assez maigre ou sujet à caution, et seuls de très récents ouvrages permettent de s'affranchir d'une lecture faite à la gloire de François 1er.
Aucune prétention de notre part : notre démarche reste ludique, et nous laissons les historiens à leur débats passionnés. Sur notre table, une figurine représente 100 combattants réels. Les différentes unités ainsi composées prendront vie grâce à la règle L'Art de la Guerre, à laquelle nous avons apporté quelques modifications pour simuler le comportement de troupes particulières au début de la Renaissance.
Nous sommes le 13 septembre 1515. Le cardinal Matthieu Schiner a persuadé une partie des troupes suisses de se porter devant les Français qui menacent Milan.
Le champ de bataille : une plaine cultivée, un peu marécageuse
Les Suisses sont répartis comme à leur habitude par cantons en trois corps séparés
Les Français les attendent, leur puissante artillerie protégée par l'infanterie
Les Helvètes s'avancent, méprisant le feu ennemi
A gauche, le corps principal subit le même sort
Malgré leur courage, les Suisses piétinent devant les lignes françaises et ne trouvent pas la faille
Les Suisses parviennent toutefois à prendre quelques canons
Mais la nuit tombe, interdisant aux assaillants de reconnaître les amis des ennemis. Les adversaires se séparent l'espace de quelques heures.
Loin des lignes, Schiner s'impatiente : les Français auraient du être emportés par la furia helvète. Leur roi inexpérimenté a bénéficié de la chance des débutants. Certains disent qu'il aurait passé la nuit parmi ses canons.
A l'aube, les combats reprennent
La mêlée devient confuse, aux dépends des Suisses...
... alors que même Schiner donne de sa personne...
... et que se présentent les troupes de Venise, alliées du roi de France
Les Suisses sont exsangues. Ils ont payé le prix fort face à l'artillerie française dès le premier jour, et ne disposent plus des ressources nécessaires pour contrer l'arrivée de la cavalerie vénitienne.
Les Français reprennent Milan. Il est désormais temps pour le jeune roi d'écrire sa légende.