Chlodwig, "l'illustre au combat" est le fils de Childéric, officier de la milice en Belgique Seconde. Il devient le roi des Francs saliens à la mort de son père en 481, et ambitionne naturellement de régner sur les territoires que tenait son aïeul afin de continuer de faire appliquer la loi romaine. D'ailleurs, en cette période troublée, l’Église ne recherche-t-elle pas un protecteur ? Chlodwig (appelons-le Clovis par commodité) qui est un Franc païen et bien plus fréquentable qu'un Wisigoth hérétique arien ! Quant à Syagrius, abandonné par Constantinople, pèse-t-il vraiment lourd ?
Clovis et Syagrius ambitionnent les mêmes honneurs, sur un même territoire. La Gaule peut-elle admettre deux coqs dans la même basse-court ? Clovis défie Syagrius, qui accepte de le rencontrer sur une plaine proche de Soissons. Nous sommes en 486.
Les Gallo-romains sont dans la plaine, en face d'eux, les Francs de Clovis
Le Salien a rameuté sa famille, mais son cousin Cararic se montre prudent et reste au loin
Les deux armées se rapprochent
Les centres en arrivent rapidement aux mains...
Clovis lui-même mène l'assaut
Mais la ligne "romaine" ne rompt pas, et le Franc, isolé, capitule
Cararic ne sera pas intervenu, et c'est sans doute sa trahison qui aura précipité la défaite de Clovis sur notre table. Pourtant l'Histoire enseignée dans nos écoles prétend le contraire. Comment expliquer alors cette différence ?
Peut-être Syagrius se tourna-t-il alors vers le Sud, pour en finir avec les Wisigoths ? Mais il échoua, et fut tué par Alaric II. Clovis, emprisonné, bénéficia de complicités pour s'évader et réaffirma sa royauté.
Clovis s'employa alors à faire disparaître les traces de ce fâcheux épisode. D'ailleurs, ne raconte-t-on pas qu'un an plus tard, alors qu'il passe ses troupes en revue à Soissons, Clovis est défié par l'un de ses soldats qui lui rappelle sa bataille perdue ? Hors de lui, le roi lui brisa le crâne d'un coup de hache.