Laissons, encore une fois, la parole à Jordanès.
"Le roi des Gépides, Fastida, excitant sa nation, recula par ses conquêtes les frontières de son pays. Après avoir écrasé les Burgondes, qu'il extermina presque entièrement, et dompté encore quelques autres nations, l'insensé, provoquant les Goths eux-mêmes, viola le premier les liens du sang par une agression coupable, et, poussé par son orgueil excessif, se mit à dépeupler les terres qu'il voulait ajouter à celles de son peuple. Il envoya d'abord des députés à Ostrogotha, sous l'empire duquel se trouvaient encore réunis les Ostrogoths et les Visigoths, deux peuples, comme on sait, de la même nation."
"Le roi des Gépides, Fastida, excitant sa nation, recula par ses conquêtes les frontières de son pays. Après avoir écrasé les Burgondes, qu'il extermina presque entièrement, et dompté encore quelques autres nations, l'insensé, provoquant les Goths eux-mêmes, viola le premier les liens du sang par une agression coupable, et, poussé par son orgueil excessif, se mit à dépeupler les terres qu'il voulait ajouter à celles de son peuple. Il envoya d'abord des députés à Ostrogotha, sous l'empire duquel se trouvaient encore réunis les Ostrogoths et les Visigoths, deux peuples, comme on sait, de la même nation."
"Fastida se plaignait de ce qu'il était enfermé dans d'âpres montagnes et
resserré par d'épaisses forêts, et lui demandait de deux choses l'une :
ou de se préparer à la guerre, ou de lui céder une partie de ses terres.
Alors Ostrogotha, roi des Goths, avec la fermeté de caractère qui le
distinguait, répondit aux envoyés qu'une telle guerre lui faisait
horreur assurément, qu'il lui serait dur, qu'il regardait comme un crime
d'en venir aux mains avec ses proches, mais qu'il ne cédait point de terres. Que vous
dirai-je? Les Gépides courent aux armes : pour qu'on ne les crût pas les
plus forts, Ostrogotha marcha contre eux."
"Les deux armées se rencontrèrent devant la ville de Galtis, au pied de laquelle coule le fleuve Aucha."
"Là, on combattit avec un grand courage des deux parts, car des deux
parts étaient les mêmes armes et la même manière de combattre."
Ce que Jordanès ne dit pas, c'est que si les équipements et les méthodes étaient similaires, Ostrogotha disposait de beaucoup plus de cavaliers lourds, qui ajoutaient puissance et mobilité à son armée. En face, les fantassins gépides devraient être une proie facile...
Les deux armées se mettent en mouvement
Alors que les Ostrogoths misent sur une attaque brutale au centre...
...les Gépides vont chercher l'avantage sur les ailes
Déjà, l'aile droite ostrogothe est repoussée...
...ce qui n'inquiète guère Ostrogotha qui se concentre sur le cœur du dispositif ennemi
Mais son aile gauche est également sévèrement bousculée...
...alors que l'aile droite, malmenée, succombe sous les coups des valeureux Gépides
Ostrogotha décide de foncer, mais est fixé par des tirailleurs gépides
Il les vainc, et, emporté par son élan, se trouve désormais isolé devant ses cavaliers
Cela lui sera fatal : les Gépides, opportunistes, se ruent sur le malheureux qu'ils massacrent
Ostrogotha mort, c'est toute son armée qui se retire, accordant aux Gépides de Fastida l'accès aux terres convoitées. Avec une certaine mauvaise foi, Jordanès (d'origine ostrogothe, ne l'oublions pas !) écrira, deux siècles et demi plus tard, : "Mais les Goths furent aidés par la bonté de leur cause et par un génie plus vif. L'armée des Gépides finit par plier, et la nuit termina le combat. Alors, abandonnant les cadavres des siens, Fastida, roi des Gépides, retourna précipitamment dans son pays, autant humilié par cette honteuse défaite qu'il avait été enflé d'orgueil auparavant. Les Goths reviennent vainqueurs, joyeux de la retraite des Gépides; et tant que vécut leur chef Ostrogotha, les nôtres demeurèrent en paix dans leur pays."
Nous savons qu'il en fut autrement.
Ce que Jordanès ne dit pas, c'est que si les équipements et les méthodes étaient similaires, Ostrogotha disposait de beaucoup plus de cavaliers lourds, qui ajoutaient puissance et mobilité à son armée. En face, les fantassins gépides devraient être une proie facile...
Les deux armées se mettent en mouvement
Alors que les Ostrogoths misent sur une attaque brutale au centre...
...les Gépides vont chercher l'avantage sur les ailes
Déjà, l'aile droite ostrogothe est repoussée...
...ce qui n'inquiète guère Ostrogotha qui se concentre sur le cœur du dispositif ennemi
Mais son aile gauche est également sévèrement bousculée...
...alors que l'aile droite, malmenée, succombe sous les coups des valeureux Gépides
Ostrogotha décide de foncer, mais est fixé par des tirailleurs gépides
Il les vainc, et, emporté par son élan, se trouve désormais isolé devant ses cavaliers
Cela lui sera fatal : les Gépides, opportunistes, se ruent sur le malheureux qu'ils massacrent
Ostrogotha mort, c'est toute son armée qui se retire, accordant aux Gépides de Fastida l'accès aux terres convoitées. Avec une certaine mauvaise foi, Jordanès (d'origine ostrogothe, ne l'oublions pas !) écrira, deux siècles et demi plus tard, : "Mais les Goths furent aidés par la bonté de leur cause et par un génie plus vif. L'armée des Gépides finit par plier, et la nuit termina le combat. Alors, abandonnant les cadavres des siens, Fastida, roi des Gépides, retourna précipitamment dans son pays, autant humilié par cette honteuse défaite qu'il avait été enflé d'orgueil auparavant. Les Goths reviennent vainqueurs, joyeux de la retraite des Gépides; et tant que vécut leur chef Ostrogotha, les nôtres demeurèrent en paix dans leur pays."
Nous savons qu'il en fut autrement.