Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 24 juillet 2022

Le Cirque Volant

Quelque part sur le front, fin 1917, ou début 1918, les souvenirs sont flous désormais... Trois biplans français patrouillent.


C'est alors que des appareils allemands apparurent, et choisirent de croiser le fer avec eux. D'après les témoignage recueillis par la suite, c'étaient trois Fokker. Peut être des triplans. Mais est-ce vraiment important ? 

Nous avons présenté cette rencontre hypothétique entre trois Spad XIII et trois  Fokker Dr1 lors de l'édition 2022 du salon Plougern'Ludik à Plouguerneau (Finistère). Ce scénario d'initiation a été joué avec la petite règle "maison" que vous pouvez trouver en cliquant ici.

Nous avions également ouvert d'autres tables pour échanger ou jouer avec les visiteurs autour des règles DBA ou Fighting Sail, ou sur le scénario "Sécession" déjà présenté ici.


Mais revenons à nos moutons...



Les Fokker s'approchent

Les appareils des deux camps cherchent le meilleur angle pour assurer leur attaque

Premiers tirs, un Spad est touché

Alors que le biplan s'éloigne de la mêlée, un triplan explose

Son vainqueur n'a pas le temps de savourer sa victoire, et est mis aussitôt hors jeu

Le combat est désormais à deux contre deux (dont un Français blessé)

Cela fait donc deux duels dissociés, où les triplans semblent prendre l'avantage...

...mais ce serait trop simple, et les chasseurs sont aussi les chassés dans ce combat tournoyant

Même si les occasions ne manquent pas, il faut aussi un minimum de chance

C'est ainsi que le Fokker à robe rouge est touché

...mais, même blessé, ce dernier parvient à abattre un biplan ennemi...

...qui sera rejoint aussitôt par le dernier Spad, ultime victime de l'autre Fokker

C'est ainsi que lors d'une petite partie endiablée les triplans sont restés maîtres du ciel le temps d'un salon.

jeudi 7 juillet 2022

La bataille de Stony Ridge

Quelque part dans le Tennessee au début de l'automne 1863, une armée confédérée et une armée de l'Union se rapprochent l'une de l'autre. Les deux parties sont toujours en train d'explorer les différentes options qui s'offrent à elles, et tentent de prendre les meilleures positions possibles pour le combat à venir.

Afin de gagner du terrain et de reconnaître la position confédérée, le commandant de l'Union ordonne à une division d'avancer sur l'aile gauche et de repousser les éventuelles unités confédérées.

L'aile droite confédérée repose sur une crête plate avec une route assez importante qui la longe. Il y a un certain nombre d'affleurements rocheux le long de la colline. Ici et là se trouve une petite ferme. De nombreux champs sont délimités par des clôtures ou des murets de pierres.

Les Confédérés n'ont qu'une brigade faible et deux batteries dans ce secteur. Les attaquants sont  nettement supérieurs en nombre, mais des renforts confédérés sont en route et attendus prochainement. 

Les régiments confédérés prennent position sur la route sur la crête de la colline.

Le terrain offre une bonne couverture pour les régiments et les batteries.

Cependant, la ligne de front est éloignée.

En arrière-plan, les premiers régiments de l'Union émergent de la forêt et se préparent à attaquer. La tension monte parmi les soldats et commandants confédérés.

Les régiments de l'Union se lancent à l'attaque sur un large front.

Une colonne tente de prendre d'assaut le flanc gauche confédéré, faible numériquement.

Au centre, de nombreux régiments de l'Union s'organisent pour une attaque. Cependant, la place exiguë gène la manœuvre.

Une autre colonne se prépare à prendre d'assaut l'aile droite confédérée.

Les avant-postes confédérés sont repoussés vers le haut de la colline par les forces supérieures en nombre de l'Union.

L'aile droite des confédérés est dans une situation désespérée. Plusieurs régiments de l'Union chargent la colline.

La batterie confédérée isolée est dépassée.


L'aile gauche n'a pas pu résister à l'assaut de l'Union. La batterie est perdue. L'infanterie est repoussée dans le terrain rocheux.

Le régiment confédéré, à l'extrême droite de l'action, lance une contre-attaque par-dessus le mur de pierres et écrase complètement le régiment adverse.

Complètement isolé des autres troupes confédérées, ce régiment
 (en bas à droite sur la photo) tient seul sa position sur l'arrière des forces ennemies, et fait peser sur elles une menace constante qui fixe certaines troupes de l'Union.

Pendant ce temps, les réserves confédérées arrivent sur le champ de bataille. Certaines interviennent sur le flanc gauche confédéré. Les autres prennent la route et aident à repousser l'attaque de l'Union contre le centre.

Les Confédérés affaiblissent considérablement les troupes de l'Union sur l'aile gauche et parviennent à les repousser complètement, malgré de lourdes pertes.

Pendant ce temps, les régiments de l'Union se sont reformés au centre pour attaquer. Sous le feu nourri de l'infanterie et surtout de l'artillerie adverse, certains régiments de l'Union doivent interrompre l'attaque et se retirent durement battus.

Les régiments restants de l'Union, défaits également, sont écrasés par les Confédérés, qui escaladent la clôture et dévalent la colline avec un hourra.


Le moment était donc venu où les forces de l'Union avaient subi des pertes si lourdes qu'elles avaient décidé de se retirer sur tout un front. Malgré des pertes tout aussi importantes de leur côté, ce fut finalement une nette victoire pour les Confédérés.





Stony Ridge a été le premier scénario terrestre avec figurines de la guerre civile américaine jamais joué au JHP. C'était aussi le premier jeu à utiliser les règles Rank & File de Mark Sims (Crusader Publishing, Royaume-Uni). Les joueurs ont su assimiler rapidement les règles et ont pu manœuvrer véritablement avec leurs troupes. C'était très amusant pour tout le monde.