Le sort de la France semble scellé. Alors que les armées allemandes occupent une grande partie de l'hexagone, l'Italie mussolinienne ne veut pas uniquement se contenter des restes, d'autant que le Duce a des vues sur Nice, la Savoie, la Corse et la Tunisie.
L'un des atouts de l'Italie est sa marine de guerre. La
Regia Marina compte de superbes unités modernes, qui pourraient porter un coup fatal à une France déjà exsangue et apporter un poids supplémentaire dans les négociations à venir. C'est ainsi que
Supermarina, l'état-major de la marine italienne, ordonne l'interception de convois français reliant Marseille et Oran.
La VIIème division de croiseurs légers (
Eugenio di Savoia,
Duca d'Aosta,
Muzio Attendolo et
Raimondo Montecuccoli) se met en chasse, entre Messine et Minorque. Les croiseurs sont accompagnés par la XIIIème division de torpilleurs (
Granatiere,
Fuciliere,
Bersagliere et
Alpino).
Bien sûr, les convois français bénéficient d'une protection. En l'occurrence, la 4ème division de croiseurs (Georges Leygues et Montcalm) accompagnée de la 10ème division de contre-torpilleurs (Le Fantasque et Le Malin) est en mission d’escorte lointaine pour prévenir une éventuelle attaque italienne.
De plus, les Français ont été informés des mouvements ennemis. Une autre force, constituée de la 3ème division de croiseurs (La Galissonnière, Marseillaise et Jean de Vienne) et de la 8ème division de contre-torpilleurs (L'Indomptable et L'Audacieux) a quitté Oran pour renforcer le dispositif déjà en place.
En fait, la rencontre n'a jamais eu lieu. Les navires ne se sont pas vus, et, le lendemain la France signera l'armistice avec l'Allemagne. L'Italie attendra encore 2 jours, et n'occupera finalement que Menton, réduisant de facto les ambitions de Mussolini.
Dans notre scénario hypothétique, sur la règle Naval Thunder, les navires italiens tombent sur l'escorte lointaine française, encore isolée. Les Italiens bénéficient encore d'une supériorité numérique évidente, et doivent taper vite et fort avant que l'escadre d'Oran n'arrive.
Alors que le crépuscule approche, les Italiens catapultent un IMAM Ro.43. L'hydravion leur permettra non seulement de repérer plus rapidement la flotte adverse, mais également d'assurer leurs tirs malgré la visibilité déclinante...
L'hydravion de reconnaissance, juste libéré, survole le Savoia
La flotte française est repérée, les torpilleurs italiens s'apprêtent à lui "barrer le T"
Le Georges Leygues et le Montcalm, protégés par les contre-torpilleurs, se portent devant eux
Les conditions de visibilité ne sont pas favorables à l'élaboration des solutions de tirs pour les FrançaisPar contre, l'hydravion est un atout indéniable pour les Italiens, qui font mouche
Les échanges de tirs se font plus précis, et un croiseur et un torpilleur sont touchés dans chaque camp
Le Georges Leygues est salement amoché, alors que le Fuciliere et le Granatiere explosent
Le Malin, déjà fortement chahuté, sombre, alors que Le Fantasque tente une ultime passe
Mais l'escadre d'Oran est désormais en vue des Italiens...
...qui, sagement, préfèrent se retirer
Au prix de la perte de deux torpilleurs, et d'un croiseur légèrement endommagé, la marine italienne s'est offert un croiseur et deux contre-torpilleurs français. La Regia Marina a affirmé son excellence, le Duce peut jubiler.