Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

vendredi 29 novembre 2024

1810, escarmouche en Espagne !

Quelque part en Espagne dans les années 1810...
Le petit hameau de Joségarcia est âprement disputé par les Anglo-Portugais du major Hett d’un côté et les Français du commandant Enhor de l'autre : cette place forte détiendrait en effet le secret de la fabrication du chorizo. Ce qui ne changerait probablement pas le cours de la guerre mais ce qui pourrait sans nul doute l'améliorer.

Pour contrôler le village et mener une fouille en bonne et due forme afin de trouver la recette secrète, 4 objectifs sont placés plus ou moins en zone centrale.

Au sud, les Anglo-Portugais séparent leur colonne en deux : à droite les hussards et les highlanders, à gauche deux unités d’infanterie et un petit groupe de Portugais d’infanterie légère.

En face, les Frenchies placent avec le soin qui les caractérise un beau canon dans l’alignement de la route principale, pile où viennent d’apparaître les hussards anglais. C’est ballot.

Ils sont accompagnés de plusieurs unités d’infanterie régulière, de cavalerie légère et de milice relativement avinée (qui ne bougera quasiment pas de la partie).

Pendant que l’aile gauche anglaise progresse prudemment à l’abri des murs du village, un miracle se produit : un tir lointain d’artillerie décime d’un coup toute la cavalerie française (il ne reste plus que la fumée au fond à droite) ! A real miracle, selon les Anglais, une vraie #!§* selon les Français, assez peu sport il faut l’avouer.

La cavalerie anglaise en profite pour s’emparer du premier objectif sur sa droite, qu’elle tiendra quasiment jusqu’à la fin, malgré les canonnades françaises qui auront décimé toute l’unité des highlanders sans pouvoir réagir.

L’infanterie anglaise s’installe solidement dans le village et menace le verger juste derrière, occupant jusqu’à 3 objectifs sur 4. La recette du chorizo est à portée de mains !

Malgré l’avance française, tardive et prudente, le gong sonnera la fin de partie sur une victoire anglaise de justesse (car les Français arrivaient en masse, lentement mais sûrement et allaient submerger les Rosbifs).

La recette du chorizo tombe donc aux mains des Anglais, qui salivent déjà l’associer à de la gelée de groseille pour rendre honneur au sens aigu de la gastronomie qui est le leur depuis la nuit des temps…

La partie s’est déroulée avec la règle Shakos & Bayonets (Studio Tomahawk) qui est la déclinaison napoléonienne de Muskets & Tomahawks. 

 Même si on ne maîtrisait que partiellement la règle (avec des recours fréquents au livre), nous avons en particulier apprécié le tour alterné : chaque camp pioche des cartes qui correspondent aux unités activables dans ce tour… ses unités bien sûr mais aussi celles d’en face qu’on est bien obligés de jouer ! Ajoutez à cela un astucieux système de points de commandements qui permet de forcer la main d’une unité qu’on veut activer alors qu’on n’a pas sa carte, des événements aléatoires et surtout une fin de partie tendue (encore une fois liée au tirage de certaines cartes) et vous comprendrez que la partie a été à la fois fun et tendue.

En revanche, il nous semble que les déplacements sont assez lents, ce qui peut ralentir le rythme du jeu. Il existe en outre pas mal de règles à côté on a dû passer : Shakos & Bayonets n’est donc pas si simpliste que cela… Ce serait intéressant de le comparer à Sharp Practice (https://toofatlardies.co.uk/product/sharp-practice/) ou à Song of Drums and Shakos (https://www.ganeshagames.net/product_info.php?cPath=1_7&products_id=49&osCsid=d3gc0msp55r6ujuh75ur0ro2fb)

Le jeu nous aura permis en tout cas de passer une excellente soirée, ne serait-ce qu’en manipulant des figurines napoléoniennes en 28 mm, ce qui n’est pas si fréquent !




2 commentaires:

  1. Une initiation pour moi que j'ai adoré, j'ai très hâte de m'y frotter de nouveau ! En bonne compagnie bien sûr !

    RépondreSupprimer
  2. Bravo, très jolie table. 😁.

    RépondreSupprimer