Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

jeudi 15 juin 2023

Des parasols en Espagne


La Guerre d'Espagne apparait comme une sorte de répétition générale de la Seconde Guerre Mondiale. Les doctrines évoluent selon la réalité du terrain et des nouvelles technologies. L'aviation est un excellent exemple. Moins de vingt ans après la Grande Guerre, les ingénieurs explorent de nombreuses architectures ayant pour but de disposer des avions les plus performants. En France, ce sont les ailes "parasols" qui caractérisent la production nationale.


Au début de la guerre civile, la république espagnole dispose de chasseurs de conception française : le Nieuport-Delage NiD.52, le Loire 46, le Dewoitine D.372 qui ont tous ce genre de caractéristique.


Notre scénario nous porte le matin du 25 septembre 1936, quelque part au-dessus de l'Andalousie. Des chasseurs républicains pourchassent deux Ju 52/3M nationalistes de la Legion Condor qui ramènent en Espagne des unités d’infanterie de l’armée d’Afrique.


Ce manège n'a pas échappé à des chasseurs de l'Aviazione Legionaria. Ce sont quatre FIAT CR.32 italiens qui fondent sur les agresseurs.


Pour l'instant, les Dewoitine D.372 se focalisent sur les transporteurs plus lourds et plus lents. Les premiers tirs ne portent pas.


Alors que les Dewoitine papillonnent autour des Junker, deux Nieuport-Delage NiD-52 tentent de s'interposer et intercepter les Italiens.


Mais les CR-32 sont bien plus rapides et bien plus puissants que les autres chasseurs. Leurs pilotes sont également bien plus expérimentés.

Une première paire d'appareils fascistes arrivent au contact des Dewoitine républicains, et perturbe leurs agissements.

L'autre paire de biplans engage les NiD-52.

Les D-372 abandonnent leurs objectifs premiers et se concentrent sur les FIAT. Malgré de nombreuses passes, les tirs restent sans effet pour les deux camps.

Dès lors, les chasseurs entament une macabre danse et se tourent les uns autour des autres. Les Ju-52, qui semblent indifférents aux combats, s'en éloignent.

La bataille n'est plus qu'une suite de duels, qui, pour l'instant, restent immanquablement stériles.

Même si leurs appareils sont déclassés par rapport à leurs adversaires, les Républicains bénéficient de l'avantage du nombre, et prennent l'ascendant dans les manœuvres.

C'est ainsi que l'un des CR-32, isolé et harcelé, est descendu en flammes par le tir bien ajusté d'un Dewoitine.

Ce sacrifice n'a pas été inutile pour les Rebelles. L'intervention des Italiens a perturbé l'attaque des chasseurs républicains, et a permis aux deux transports de s'enfuir et d'aller au bout de leur mission.

lundi 5 juin 2023

Opération "Chicago"


Nous sommes le 6 juin 1944, en Normandie. L'opération "Albany" a pour but est de permettre aux parachutistes américains de la 101st Airborne du général Taylor de s’emparer de plusieurs points clés afin d'assurer le succès des opérations amphibies sur Utah Beach. 

Deux heures après le largage des parachutistes sur le Cotentin, l'opération "Chicago" doit délivrer 158 hommes, 16 canons de 57mm, 1 baby bulldozer, 1 antenne chirurgicale et 1 jeep radio avec remorque. Elle mobilise 52 planeurs WACO remorqués par des C-47 du 434th TCG (Troup Carrier Group) qui doivent investir la LZ (Landing Zone : zone d'atterrissage)  "Echo"  située au nord de Hiesville, à quelques kilomètres au sud de Sainte-Mère-Église.

Les premiers groupes doivent s'emparer du village et sécuriser la LZ pour les vagues suivantes de planeurs. La réalité sera tout autre, les tirs antiaériens désorientant les pilotes et les largages. Certains planeurs paient le prix fort.


D'autres WACO ont un peu plus de chance, mais le coût humain reste élevé.


Les soldats survivants des crashs s'extraient le plus rapidement possible des machines.


Du sol, les parachutistes chargés du guidage auraient espéré voir se poser plus d'aéronefs sur la LZ balisée.



Encore un peu secoués, les troupes aéroportées se dégagent des autres planeurs et rallient les parachutistes.



Par contre, il n'était pas prévu que le déroulement de l'opération soit observée de près par des hommes du 1058 Grenadier-Regiment installés à Hiesville.

Les Allemands ouvrent le feu, les G.I.s se mettent à couvert et répondent.


Les soldats américains, bénéficiant de l'avantage du nombre, progressent, repoussant petit à petit leurs adversaires qui ne parviennent pas à prendre l'avantage.



Les combats les plus violents se déroulent autour de l'église. Les jeux sont faits.

Les Allemands décrochent. Les Américains peuvent enfin prendre le contrôle de Hiesville.

Sur notre scénario, joué avec la règle d'escarmouche Nuts!, les éléments du 1058  Grenadier-Regiment n'ont pu endiguer la déferlante des parachutistes sur Hiesville. Le jour le plus long ne fait que commencer...