Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

mardi 4 juillet 2023

Le retour de Barbetorte

Nous sommes le 1er juillet 936, et Alain Barbetorte vient de débarquer près de Dol, à l’est de Dinan. Il revient d'Angleterre où il est exilé depuis les années 920 à la cour du roi Æthelstan son parrain. 

Alain souhaite reprendre possession de la Bretagne, alors aux mains des Scandinaves. Pour cela, il doit déjà attaquer le camp viking de Péran, situé dans les actuelles Côtes d’Armor.

Il envoie alors son avant-garde vers le village breton de Plédran, au sud-est du camp, pour y sécuriser une ancienne voie romaine. Les deux bandes sont désormais séparées par l'Urne, une petite rivière.



L’objectif de l'avant-garde bretonne est de faire un raid éclair sur le camp viking dans le but d’affaiblir les forces adversaires, avant que le gros de l’armée d’Alain Barbetorte ne se joigne à la fête. Mais les Bretons ne s’attendent pas à ce que les Vikings soient déjà sur le pied de guerre !

De leur côté, depuis quelque temps déjà, les Vikings lorgnent sur le village, que leur armée est prête à aller piller. Ils ignorent qu’une bande armée hostile se trouve à proximité.

Ce scénario est joué sur la règle Pillage. Sera déclaré vainqueur le camp ayant ramené le plus de richesses (vivres, armes ou prisonniers). Evidemment, défaire le chef de la bande opposée serait un bonus appréciable... Mais place au jeu !


Dans un semblant d'ordre, les troupes bretonnes et leurs alliés saxons s'avancent sur le champ de bataille, tandis qu'Alain Barbetorte et deux cavaliers s'éloignent du village et prennent la route en direction du campement Viking.


Côté scandinave, c'est la surprise. On ne s'attendait pas à voir de résistance sur ces terres désolées. Uldérik le Rouge et ses hommes verrouillent le campement pour éviter toute incursion et protéger les maigres richesses déjà pillées.


Les hommes du nord se dispersent sur le terrain pour intercepter les guerriers bretons. L'un des guerriers en profite, et fouille une masure et récupère quelques maigres butins qu'il s'empresse de rapporter au campement.


De son côté, Alain Barbetorte fonce à brides abattues vers sa cible : Uldérik en personne. S'il défait le chef viking, il défait son armée.


Devant leur camp, les Vikings forment un mur de boucliers, et se préparent à intercepter les Bretons, occupés à traverser la rivière sur un petit pont de bois.


Ça y est, la première rencontre a lieu ! Par delà un petit promontoire, Vikings et Bretons s'entretuent pour la suprématie des terres de Bretagne.


Rapidement les rangs s'éclaircissent et les chefs, en retrait jusqu'ici, vont devoir se jeter dans le combat pour en favoriser l'issue.


Du côté du village, c'est la même histoire. Les Bretons, en défense, essaient tant bien que mal de contenir l'avancée viking. Abrités derrière un muret de pierre, ils encaissent le choc tandis que les Vikings, plus malins, débordent sur la droite par un petit passage ouvert.


Sur tout le terrain la bataille fait rage, et tout doucement, tourne à l'avantage des Scandinaves. Les Bretons, moins bien équipés, font face à des adversaires aguerris parmi lesquels quelques Berserkers, qui sont des guerriers d'élite.


Devant le camp, le mur de boucliers viking se disloque afin de permettre aux guerriers de foncer tête baissée contre leurs adverses, qui n'ont pas encore fini de traverser l'Urne.


Les rangs clairsemés des Bretons tentent de se reformer, mais le sort est désormais scellé. Alain Barbetorte n'a pas réussi à atteindre Uldérik, qui a refusé le combat singulier en restant sous la protection de ses hommes.


Devant le camp de Péran, les dernières formations bretonnes sont dispersées. Il ne reste plus que le chef, vaillant, et quelques chiens de guerre. Sur notre table, la libération de la Bretagne ne se fera pas aujourd'hui. Alain Barbetorte devra retrouver des forces avant de lancer un nouvel assaut pour délivrer la Bretagne du joug scandinave.

4 commentaires:

  1. Superbe table de jeu ! Super récit également. Bravo à vous tous messieurs

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  2. Des figurines magnifiques, une table de jeu hors paire et d'élégants bipèdes pour faire vivre le tout.
    Ce loisir, ce hobby, cette passion, cette déviance mentale (c'est selon comment on voit les choses) est tout sauf banale, dérisoire et futile. Il y a du savoir, du savoir faire, du bon goût de l'intelligence, de la culture, et de l'élégance dans ce que nous faisons.
    Le JHP est un Grand Club

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  3. Je confirme : ces tables Pillage sont toujours magnifiques. Bravo !

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  4. Ce fut un plaisir de participer. J'aurais aimé avoir de meilleurs jets de dés mais bon on ne peut pas avoir tout ce que l'on veut.

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