Le 24 août 1942, après les
premiers engagements aériens autour de Henderson Field et suite à une première tentative infructueuse de reprise de l’aéroport par l’infanterie japonaise, les combats sont quotidiens. Le service de renseignement nippon a appris que le porte-avion américain USS
Saratoga croise autour de Rabaul. Il faut absolument le détruire !
Immédiatement, les derniers porte-avions japonais sont dépêchés sur zone.
Le porte-avion léger
Ryujo est destiné à jouer le rôle de chèvre pour attirer l’aviation embarquée du
Saratoga et permettre de le repérer.
Les avions japonais sont envoyés en mission de bombardement sur
Henderson Field. Leur mission est double. Ils doivent bombarder
l'aérodrome afin d'amenuiser ses défenses au maximum en détruisant les
installations et les chasseurs basés sur place, mais aussi se faire
repérer par les radars du Saratoga pour attirer ce dernier dans un
piège.
La flottille japonaise du Ryujo en vol vers l’aéroport de Guadalcanal
Les Wildcat F-4F basés sur place décollent immédiatement et se portent à
la rencontre des bombardiers torpilleurs Kate et des Zero d’escorte.
Une fois de plus, les pilotes américains, novices pour la plupart, se
heurtent à des adversaires plus confirmés. Mais ils sont menés par un
as, le capitaine Marion Carl qui a reçu pour ordre de détruire les
bombardiers. Il sait aussi qu’il doit ramener le plus d’avions possibles
à la base, et si possible intacts !
L’escorte japonaise prend les devants et se porte au contact des Wildcat. Mais les premiers échanges de tir sont totalement inefficaces, et les Wildcat se retrouvent bientôt nez à nez avec les bombardiers et leur escorte rapprochée.
Les avions torpilleurs plongent en dessous des chasseurs américains pour
laisser les monoplaces s’expliquer entre eux. Leur objectif est d’éviter
au maximum les tirs pour passer le rideau défensif et filer vers
Henderson Field.
La manœuvre fonctionne plutôt bien au début, mais Carl fait basculer son
escadrille et se retrouve en position favorable, dans les six heures
des torpilleurs. Les
Zero, bien que plus maniables, sont surpris par
cette manœuvre et se retrouvent à l’écart des bombardiers qu’ils sont
chargés de protéger.
Les traçantes des mitrailleuses balaient l’espace aérien dans toutes les
directions. Un premier torpilleur est touché, mais les
Wildcat se
retrouvent aussi sous le feu d’une des escadrilles d’escorte qui
traversent la mêlée et les canons de 20 mm font mouche quasiment à bout
portant.
La mêlée devient générale et les chasseurs américains décident dans un premier temps d’éliminer le torpilleur japonais qui est resté à la traîne
derrière ses camarades, avec un moteur en flamme.
Les autres bombardiers japonais tentent de s’échapper en se dispersant
pour éviter de fournir des cibles trop faciles aux chasseurs adverses.
Le
Kate poursuivi subit une deuxième rafale et part au tapis, mais les
chasseurs d’escorte vont aussi marquer et l'un des jeunes pilotes
américains est à son tour touché.
Les chasseurs américains sont alors en position favorable pour chasser
les bombardiers ennemis, mais sont en passe eux-mêmes d’être poursuivis
par les
Zero japonais.
Les F-4F déclenchent leurs mitrailleuses et un deuxième
Kate est alors touché. Un troisième bombardier s’écrase ensuite en mer avant que les
Zero ne puissent revenir à portée de tir.
Un
quatrième bombardier est descendu, malgré la nuée de
Zero qui tournent
autour de lui, pour détourner l’attention des pilotes américains
peut-être ? Mais les pilotes nippons finissent néanmoins par faire
mouche et un troisième chasseur américain finit au tapis.
La poursuite du dernier bombardier est inefficace pour les américains. Un quatrième
Wildcat finit même par s’écraser en mer.
Finalement,
un seul des
Kate peut s’échapper et bombarder en toute impunité
Henderson Field. Les pertes ont été lourdes des deux côtés. La moitié
des
Wildcat sont à l’eau et un seul des bombardiers du
Ryujo reviendra
apponter. Mais la mission japonaise a été remplie. La
bataille des Salomons orientales peut commencer…