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mercredi 16 août 2023

Bataille de Sacile, 16 avril 1809

A la suite de la déclaration de guerre à l'Italie le 9 avril 1809, les troupes autrichiennes envahissent la péninsule par le nord.

Le prince Eugène de Beauharnais à la tête de l'armée d'Italie s'est positionné aux abords de Sacile depuis le 14 avril. Après le revers subit la veille par le général Sahuc, il est bien décidé à stopper là les Autrichiens.




Eugène fait déployer son armée (en tout 36 000 hommes) dans la plaine entre Sacile et les abords du village de Palse.

Sur l'aile gauche, s'appuyant sur Sacile, les divisions Broussier et Grenier sont appuyées par les chasseurs Sahuc.

Sur l'aile droite face à Palse les divisions Barbou, Seras et les Italiens de Severoli.

Face à lui, l'archiduc Jean dispose de 34 000 hommes : l'avant garde du général Frimont, des VIII et IX AK des frères Albert et Igniacz Gyulay et de la cavalerie légère de la division Wolfskeel. La surprise est grande pour lui : il était à la messe au début de l'attaque.

Ainsi, le IX AK est en retard sur le plateau, et seul le VIII AK est visible des Français.


Les divisions françaises s'élancent.

Sur l'aile gauche, un détachement de fourrageurs éclaire la voie de la division Broussier afin de localiser l'ennemi.

De l'autre côté, les troupes italiennes s'avancent jusqu'à Palse, voie d'accès vers Pordenone à travers une zone humide.

Mais le VIII AK ne leur laisse pas le temps d'aller plus en avant : il descend des hauteurs pour contenir l'avance française en se positionnant sur la gauche de Palse face à la division Seras.

Au centre, la cavalerie légère occupe le terrain et ralentit la progression de la division Barbou mais au prix de lourdes pertes dans ses rangs.

Parvenus sur la hauteur, les fourrageurs localisent l'autre corps autrichien qui se déploie devant Fontanafredda.

Aussitôt, ils font demi-tour, leur tâche accomplie. La division Broussier manœuvre pour recevoir l'assaut, la division Grenier restant plus en retrait.

Les impériaux s'élancent alors et descendent à leur tour des hauteurs, les grenadiers en tête, pour en découdre.

Sur l'autre aile, aux abords de Palse, l'infanterie des deux camps se fait face. Le choc risque d'être terrible...

Les Autrichiens ont dépêché l'artillerie du corps pour appuyer ce face à face. Les pertes sont importantes de part et d'autre.

Les lignes s'avancent alors l'une vers l'autre et c'est l'engagement. Il tourne finalement à l'avantage des Autrichiens mais au prix de lourdes pertes. Qu'à cela ne tienne, les franco-italiens n'iront pas plus loin !

De l'autre côté, la division Broussier contient mal l'avance ennemie.

Les grenadiers parviennent en colonne d'attaque jusqu'à la division Grenier.

Sous la violence de l'assaut autrichien, la division française est enfoncée.

N'ayant plus de réserves à envoyer et craignant d'être coupé en deux, Eugène ordonne la retraite.

Déroulement plus ou moins fidèle à la réalité : la victoire fut autrichienne, les Français n'ayant pas vraiment choisi le meilleur emplacement pour livrer bataille !

5 commentaires:

  1. magnifique bataille !

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  2. Il y a beau dire, le 6mm en Napoléonien, ça en jette !

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    1. Entièrement d'accord : le 6mm est à privilégier pour les grandes batailles napoléoniennes car le rendu est top !

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  3. Ce fut un plaisir de participer à cette bataille

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  4. Bravo pour cette belle bataille et ce compte rendu très inspirant.

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