Le 18 avril 1809, alors que l'attaque de l'archiduc Charles bat son
plein, Davout a amorcé son repli au Sud du Danube suite aux ordres peu
inspirés du Maréchal Berthier. Les Français abandonnent la place de Ratisbonne en n'y
laissant qu'une faible garnison.
Le mouvement ayant été
aperçu, Charles fait converger les IV. et III. Armeekorps, le IR
Armeekorps étant en réserve.
Si, historiquement,
le choc a lieu le 19 avec l'arrivée tardive et décousue du III. Armeekorps aux alentours de
Teugen Hausen, nous avons joué un scénario hypothétique qui a vu un
mouvement plus décidé de la part des Autrichiens avec le III. Armeekorps
qui vient bloquer les communications de Davout et lui barrer le passage pendant que le IV. Armeekorps le tient en haleine plus au Sud-Est.
Davout envoie finalement deux divisions d'infanterie, celles de Gudin et
Morand, soutenues par un régiment de cuirassiers de la division
St-Sulpice pour forcer le passage, pendant que le reste du IIIème Corps
gagne du temps face au IV. Armeekorps.
Nous jouons sur la règle
Blücher de Sam Mustapha. La partie se concentre sur
l'action de Morand et Gudin face au III. Armeekorps du
Feldmarschalleutnant Hohenzollern. Ce dernier a déjà sa division légère déployée sur la route qui longe le
Danube et la forêt qui la borde. Ses deux divisions principales suivent
rapidement. L'artillerie, les pontonniers sont plus loin et ne pourront
se joindre à la bataille. En tout, il peut compter sur 6 régiments
d'infanterie, 1 régiment de
Landwehr, plusieurs escadrons de Ulhans, de
Hussards, des
Jägers et des
Grenzers.
Gudin, qui dirige les opérations
du côté français, dispose de sa division et de celle de Morand avec un total de
8 régiments d'infanterie composés de redoutables vétérans et d'un
régiment de cuirassiers.
La zone considérée fait 3 Km sur 3 Km, soit un plateau carré de 60 cm de côté
Gudin comprend rapidement que le contrôle de la large forêt qui borde la
route sera d'une importance capitale pour en assurer le contrôle. Sa propre division foncera sur la route pendant que Morand nettoiera la forêt et couvrira le flanc gauche
contre une éventuelle menace de cavalerie. Les cuirassiers resteront en
réserve.
Le dispositif français
Hohenzollern, de son côté, veut être partout à la fois. Son
dispositif, très étiré, sera difficile à contrôler et sera très peu
mobile. Notamment, la division Lusignan sera gênée dans ses manœuvres
par la présence des Uhlans, immobiles sur le flanc au sortir Sud de la
forêt.
L'attaque française débute
Les 13ème et 17ème de
Ligne qui enfoncent rapidement les Jägers après une rapide mousqueterie
peu efficace.
Les hussards autrichiens à la manœuvre
Les unités de Morand sécurisent la forêt
Les combats redoublent lorsque les Autrichiens s'engagent à leur tour dans la forêt
Le 12ème de Ligne refoule les
Grenzers avant de recevoir la charge des Hussards de la
division légère. Le 12ème de Ligne subit de lourdes pertes dans les
combats.
L'assaut autrichien est
décousu et rapidement, les Français prennent l'ascendant
Après avoir brisé le 12ème de Ligne, Hohenzollern envoie des renforts
depuis la route sur le flanc des Français engagés dans les bois. La
bataille manque de tourner court, mais le mouvement, pourtant bien
pensé, n'est ni soutenu ni protégé : Gudin engage le 21ème de Ligne
dans la forêt à la suite des Autrichiens, les prenant sur leurs
derrières et le 25ème de Ligne sur la route, refoulant les réserves
autrichiennes...
C'en est trop pour les Autrichiens, éprouvés par leur
attaque décousue et attaqués de toute part : les trois régiments engagés
en forêt sont brisés et mis en déroute. Une tentative de flanquement
par les Uhlans n'amène à aucun résultat : deux régiments de Morand
soutenus par les cuirassiers étant plus que suffisant pour les tenir en
respect. Le III.
Armeekorps se retire, battu.
Malgré leur victoire, les troupes Françaises sont éprouvées. Seules
deux brigades seront disponibles le lendemain pour que Lannes puisse lancer la manœuvre d'Abensberg. Mais avec e III.
Armeekorps bousculé et le IV.
Armeekorps tenu en respect, la
manœuvre de séparation prévue par
Napoléon est déjà, comme historiquement
un succès, mettant un terme à l'offensive de l'archiduc Charles.