Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

lundi 13 juin 2016

Marathon



Vers -500, les cités grecques d'Asie Mineure se révoltèrent contre leurs maîtres perses. Sous l'impulsion de la cité de Milet, les rebelles connurent quelques succès initiaux. Ils ont même brûlé Sardes, la capitale du satrape d'Ionie.

Mais les Perses ont réagi fermement : les cités rebelles ont été remises au pas, l'une après l'autre. Darius promit également de châtier les autres cités qui avaient soutenu la révolte afin de venger l'affront subi à Sardes. Une première expédition échoue en -492. Deux ans plus tard, une nouvelle tentative d'invasion militaire est lancée.

Devançant l'armée, les émissaires de Darius réclamaient "de la terre et de l'eau" en gage de soumission au Grand Roi. Sparte et Athènes comptèrent parmi les rares cités à refuser. Les Perses débarquent à Marathon, à 35 km d'Athènes après avoir soumis Érétrie. Datis commandait les Perses. Arthaphernès, un neveu de Darius, disposait de l'infanterie.

Hippias, qui fut tyran d'Athènes, avait trouvé refuge auprès du Grand Roi. Avec l'aide des nombreux soutiens qu'il avait encore dans la cité, il comptait livrer la ville aux Perses qui pourraient le reconduire dans ses fonctions passées. De la plaine de Marathon, les Perses attendaient le signal indiquant que la cité ouvrait ses portes. Entretemps, les troupes de Datis organisaient leur campement.

Côté grec, ce n'est pas si simple. Sparte respectait une fête religieuse et ne pouvait dépêcher aucune troupe d'ici la prochaine pleine lune, et les Athéniens ne semblaient pas enthousiastes pour affronter ce terrible adversaire. Finalement, poussés par Miltiade, ce sont 10.000 Athéniens renforcés par 1.600 Platéens qui se sont présentés à Marathon. L'armée grecque était commandée par l'archonte-polémarque Callimaque.

Durant cinq jours, les deux armées sont restées face à face, à peine à 5 km de distance. Les Grecs ne voulaient pas se découvrir, car ils ne disposaient ni d'archers, ni de cavalerie, et auraient été laminés par les nombreux cavaliers perses. Ils attendaient aussi l'arrivée des renforts de Sparte.

De son côté, Datis préférait économiser sa faible infanterie, qui ne faisait pas le poids face aux lourds hoplites grecs, et attendait le signal de la reddition d'Athènes. La nuit du 11 au 12 août, en l'absence de signal des traîtres et de l'éventualité de l'arrivée imminente des Spartiates, Datis rembarqua sa cavalerie, direction Phalère, l'un des ports d'Athènes. Il pourrait ainsi forcer les portes de la ville, puis revenir rapidement prendre à revers l'armée grecque fixée à Marathon.  Il n'a laissé que 15.000 combattants dans la plaine, dont une très faible cavalerie.

La manœuvre n'avait pas échappé aux éclaireurs grecs. Les Athéniens décidèrent alors de tenter l'impossible : foncer sur l'ennemi et le détruire, puis rentrer à marche forcée à Athènes afin d'interdire le débarquement des Perses. Callimaque commande l'aile droite, les Platéens sont à gauche. Le centre du dispositif est aminci, alors que les ailes sont plus épaisses et plus fortes.

Le déploiement des Perses est plus classique : les Mèdes (dont les fameux Immortels) sont au centre, les peuples satellites (dont des Grecs) sur les côtés.

Les Perses sont devant leur camp, et s'appuient à gauche sur la baie, et à droite sur le Mont Kotroni
Les Grecs ont allégé la profondeur de leur centre afin de renforcer leurs ailes
Les Grecs se ruent sur les ailes perses
Les fameux Immortels, au centre, se tiennent en dehors des corps-à-corps
Arthaphernès tente de protéger sa vie
Les ailes perses sont réduites

Les hoplites grecs procèdent à un grand coup de balais...
... puis, les ailes ennemies nettoyées, les Grecs se lancent sur les Immortels
Le général perse est finalement coincé, et tombe en combattant


Sur notre table, la victoire fut grecque, et conforme à l'Histoire. Les Athéniens, victorieux, partirent vers Phalère qu'ils atteignirent alors que les Perses n'avaient pas encore débarqués. Datis vit les Grecs, comprit son échec à Marathon, et fit demi-tour pour rentrer en Perse. Le mythe de Marathon était né.


Et n'oublions pas les 2.000 Spartiates, arrivés deux jours après les combats !

1 commentaire:

  1. Magnifique post, le background historique est très sympa et les figurines superbes...Quelle bataille!

    RépondreSupprimer