Deux cités se battent pour le contrôle de la Grèce : d'un côté Athènes, à la tête de la Ligue de Délos, de l'autre Sparte, avec Corinthe et les cités alliées de la Ligue du Péloponnèse. A la stratégie terrestre agressive de Sparte, Athènes oppose une dynamique réponse navale.
Été -429, les troupes péloponésiennes se battent en Acarnanie. Une lourde flotte de 47 navires est chargée de les ravitailler. Mais l'amiral athénien Phormion intercepte le convoi et l'attaque au large de Patras avec ses 20 trières.
Ce scénario est inspiré par l'un de ceux proposés par la règle Poseidon's Warriors d'Osprey. Cette règle récente est très simple à mettre en œuvre et permet de rejouer très facilement et très rapidement des rencontres navales antiques, sans devoir s'encombrer de considérations techniques qui pourraient rebuter le joueur occasionnel.
Ici, pour notre exemple, une figurine de galère au 1/1200 représente 4 navires réels. Le joueur athénien ne dispose que de 6 tours pour prendre 5 navires à son adversaire.
Mais revenons à notre Histoire, et laissons la parole à Thucydide :
La flotte des Corinthiens fut contrainte de livrer combat à Phormion, qui avec ses vingt vaisseaux athéniens gardait la mer aux environs de Naupacte. Phormion (l'amiral athénien) attendait que la flotte ennemie sorte du golfe en longeant la côte pour l'attaquer. Les Corinthiens et leurs alliés, cinglant vers l'Acarnanie, n'étaient pas disposés à livrer un combat naval, mais un combat sur terre. Ils ne croyaient pas que l'escadre athénienne, forte seulement de vingt vaisseaux, aurait l'audace d'attaquer leur flotte qui en comprenait quarante-sept.
Les Corinthiens aperçurent la flotte athénienne qui s'avançait sur eux. Les stratèges de chaque côté firent prendre les formations de combat. Les Péloponnésiens prirent une formation circulaire, la plus étendue possible, impénétrable aux navires ennemis, proues au dehors, poupes au dedans ; quant aux bâtiments légers, qui naviguaient de conserve, ils les disposèrent à l'intérieur avec cinq de leurs navires les plus rapides pour qu'ils fussent à portée de venir rapidement à la rescousse sur les points les plus menacés.
Les vaisseaux athéniens, en ligne de file, tournaient autour du cercle, qu'ils rétrécissaient sans cesse, en serrant de près l'ennemi et en donnant continuellement l'impression qu'ils allaient fondre sur lui. Phormion leur avait recommandé de n'engager le combat qu'à un signal donné par lui.
d'après La Guerre du Péloponnèse, Livre II - LXXXIII-LXXXIV
Les Spartiates et leurs alliés sont placés en cercle pour se défendre
Les Athéniens se rapprochent, les Péloponnésiens resserrent leurs rangs
Malgré la menace des rostres ennemis, une trière athénienne tente d'éperonner une première victime
Les Spartiates,moins manœuvrants, rompent le cercle et tentent de riposter...
...et bien que leur supériorité soit indéniable pour l'abordage...
...le sens marin des Athéniens apportera la victoire à ces derniers
La guerre du Péloponnèse durera encore 25 ans. La supériorité terrestre de Sparte aura finalement raison d'Athènes et de sa puissance maritime.
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