Pourtant, les cités rebelles ne s'entendent pas vraiment sur une stratégie commune. Elles parviennent à un compromis : fixer l'armée ennemie aux Thermopyles, et la flotte perse à l'Artémision.
L'Oracle de Delphes n'a-t-il pas annoncé que le salut viendrait d'une muraille de bois ? Pour Thémistocle, c'est bien de la marine athénienne dont il s'agit. Une victoire navale priverait l'armée perse du soutien nécessaire pour poursuivre la campagne, et Athènes serait sauvée.
Entretemps, des trières de Sidon, au service du Grand Roi, reconnaissent et balisent le passage entre la Magnésie et l'île de Skiathos.
Laissons la parole à Hérodote...
Tandis que l'armée navale de Xerxès partait de la ville de Therme, dix vaisseaux, les meilleurs voiliers de la flotte, cinglèrent droit à l'île de Skiathos, où les Grecs avaient trois vaisseaux d'observation : un de Trézen, un d'Égine, et un d'Athènes.
Ceux-ci, apercevant de loin les Barbares, prirent incontinent la fuite.
Histoire, livre VII, CLXXIX
L'île de Skiathos, vue du nord.
Les dix trières rapides phéniciennes arrivent du large, et surprennent les Grecs désorganisés. Il leur faut fuir, et prévenir le reste de la flotte qui remonte l'Eubée.
Les trières légères grecques sont encore échouées sur une plage de Skiathos
Les Phéniciens arrivent du large, à la grande surprise des équipages grecs
Les Grecs mettent leurs trières à l'eau, mais les Phéniciens sont plus rapides
La poursuite s'engage
La trière rapide athénienne (voile jaune) est éperonnée
Une première tentative d'abordage a lieu, sans succès...
La galère d'Egine (voile rouge) subit le même sort que l'athénienne, alors que celle de Trézen (voile blanche) est capturée
La flotte grecque ne sera pas informée de la présence des éclaireurs ennemis. Pendant ce temps, des milliers de hoplites s'installent aux Thermopyles, et la flotte se regroupe au Cap Artémission. L'armée perse est en marche, et sa flotte l'accompagne.
Le temps est à l'orage...
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