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dimanche 11 septembre 2016

Bataille de Coronel

Au large de Coronel, Chili, le 1er novembre 1914.

L’escadre du vice-amiral Von Spee a réussi à détecter la flotte conduite par l’amiral Cradock. La mission de ce dernier est de détruire la flotte allemande du Pacifique-Sud qui échappe à toutes les recherches entreprises par les marines britannique, française, japonaise et russe depuis près de 3 mois.
Le commerce maritime est menacé et de nombreux navires ont déjà été coulés par les corsaires allemands. Or la flotte de Cradock est obsolète, moins rapide, moins bien armée et entraînée que celle de Von Spee. De plus, le HMS Canopus, le cuirassé le mieux armé de Cradock, a été envoyé en mission et se trouve à 200 milles nautiques au Sud. La situation de l’amiral anglais est critique, mais les ordres sont les ordres, et la destitution récente de l’amiral Troubidge, passé en cour martiale pour n’avoir pas réussi à engager le Goeben en août 1914 en Méditerranée le pousse au combat.


A 18h30, les deux flottes sont en route parallèle, plein sud à une distance de 10 000 mètres environ.

L’escadre anglaise est ralentie par le HMS Otranto, paquebot reconverti en croiseur auxiliaire, mais mal armé, équipé par des réservistes et dont les machines ne poussent pas à plus de 15 nœuds. Cradock décide de jouer son va-tout et pique vers l’Est en poussant pleine vitesse. Son objectif est de se mettre à portée de tir le plus vite possible, avant que le soleil qui se couche derrière lui ne donne un avantage supplémentaire à l’adversaire, et surtout éviter que l’amiral allemand ne profite de la plus longue portée de ses canons pour l’arroser à longue distance.

La manœuvre réussit parfaitement, mais la ligne allemande réagit rapidement et choisit de barrer le T aux Anglais.

Le HMS Good Hope, navire amiral, prend de plein fouet la bordée de l’escadre de Von Spee. Il réussit néanmoins à toucher le Scharnhorst qui mène la ligne allemande.

Cradock vire pour essayer de se remettre sur une route parallèle à la flotte anglaise et de dégager une ligne de visée pour l’ensemble de sa bordée, mais les artilleurs allemands sont décidément trop forts ! Les casemates de l’artillerie principale du HMS Good Hope sont mises hors de combat et un obus explose sur une cheminée ; la vitesse du navire amiral tombe à 10 nœuds et les incendies ravagent la navire…

Cradock décide mettre route à l’Est cap vers le Chili pour essayer de sauver sa flotte. Il ordonne au HMS Glasgow de foncer vers la ligne allemande pour faire diversion et essayer de torpiller un des croiseurs cuirassés allemands. Si le Scharnhorst ou le Gneisenau sont endommagés, son sacrifice n’aura pas été totalement vain !

Le croiseur léger HMS Glasgow fonce à toute puissance vers les Allemands, lance sa torpille tribord sur le Gneisenau et le rate ! Pendant ce temps, le HMS Good Hope reçoit encore une bordée et commence à s’enfoncer dans les eaux froides du Pacifique. Le HMS Monmouth subit à son tour des dégâts aux machines mais réussit à ajuster le Gneisenau.

Les deux croiseurs cuirassés anglais tentent de s’éloigner, mais c’est trop tard pour le HMS Good Hope. Une dernière bordée du Scharnhorst l’envoie par le fond à 19h02, alors que le HMS Monmouth subit lui aussi des dégâts, le Gneisenau ayant décidé de concentrer sa pleine puissance sur lui.

Le HMS Glasgow profite de sa lancée et arrose à courte portée le croiseur léger Dresden qui, pris par surprise, n’arrive pas à ajuster son tir. Les machines du Dresden sont endommagées et il doit à son tour ralentir.

Le HMS Monmouth tente de s’éloigner mais un dernier coup au but du Leipzig à 19h12 l’envoie par le fond.

De son côté, profitant de l’inattention du commandement allemand, le HMS Otranto parvient à s’approcher du Scharnhorst et à le canonner. Un coup heureux oblige le navire amiral allemand à ralentir.



Alors que le HMS Glasgow, intact, s’éloigne du champ de bataille à toute vitesse, le HMS Otranto se retrouve en fâcheuse posture, face aux Allemands endommagés mais disposant encore d’une force de frappe très largement supérieure !





Le combat se conclut sur une victoire allemande, sans aucun doute. Le résultat est conforme à l’Histoire, avec la disparition des deux navires cuirassés anglais pour des pertes assez légères du côté allemand.

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