L’opération Jubilee démarre vers 3h00. Les transports de troupe se dirigent vers la côte française avec plus de 6.000 soldats, essentiellement canadiens. L’objectif est de débarquer sur Dieppe, de détruire le maximum d’installations terrestres et de rembarquer dans la journée.
Pour protéger l’important convoi et les troupes au sol contre la Luftwaffe, qui ne manquera pas de venir mitrailler les plages du débarquement, le Vice-Marshall Leigh-Mallory a mis sur le pied de guerre 48 escadrilles de chasse et plusieurs escadrilles de bombardiers et chasseurs-bombardiers. La majorité des chasseurs anglais sont des Spitfire Mk Vb, malheureusement dépassés par les Fw190A des Jg2 et Jg26 qui protègent le Nord de la France.
Parmi ces escadrilles se trouve le Squadron 340 (Free French).
Commandé par le Commandant Dupérier, le groupe de chasse « Ile de France » (l'autre nom du Squadron) regroupe des pilotes et des mécaniciens des FAFL (Forces aériennes françaises libres) et des FNFL (Forces navales françaises libres).
Le groupe de chasse « Ile de France » sera très sollicité ce 19 août. En effet, cette escadrille est sur le pied de guerre dès 5h00 du matin et quatre sorties seront effectuées jusqu’au soir.
A 12h00, les avions français décollent pour la troisième fois et se dirigent vers Dieppe où les choses ne se passent pas très bien pour les troupes débarquées. En effet, les allemands ont réagi très vite et leurs chasseurs et bombardiers mitraillent régulièrement les plages.
A 12h30 environ, à une quinzaine de kilomètres au Nord Est de Dieppe, une escadrille de Dornier 217 escortée par les Fw190 A3 de la Jg2 est repérée. Les deux groupes de 3 appareils du 340 Sq foncent à pleine vitesse sur les Allemands qui avancent au ralenti, n’ayant pas encore repéré les appareils alliés. Les deux groupes vont tenter de prendre en tenaille les bombardiers et leur escorte, leur objectif étant d’empêcher à tout prix les Dornier de venir lâcher leurs bombes sur les navires anglais au large de Dieppe.
Les Spitfire arrivent brutalement et un des groupes débouche en passe frontale devant les Dornier 217. Les Fw190 de l’escorte accélèrent, mais ne peuvent se mettre en position de tir.
Les premiers tirs sont mortels. Le leader des Dornier prend feu alors que le tir défensif envoie un des Spitfire dans la Manche. Le pilote sera heureusement récupéré une heure plus tard par un des Walrus de couverture.
L’autre groupe de chasse de l’ « Ile de France » réussit à prendre la seconde Rotte d’escorte de flanc. Là aussi, les canons des Spitfire expédient un des chasseurs d’escorte au tapis.
Alors que le premier groupe de chasse français dépasse à pleine vitesse les bombardiers, l’autre groupe vient les prendre de flanc. L’incendie est éteint à bord du bombardier, sans dommage pour l’appareil.
Les chasseurs d’escorte sont complètement dépassés par la vitesse d’exécution des pilotes de Dupérier.
La deuxième passe sur les bombardiers est cette fois radicale. Dupérier expédie d’une bonne rafale un des ailiers alors que le lieutenant de vaisseau Béchoff descend le deuxième.
La danse des Fw190 du Jg2, qui observent de loin leurs bombardiers se faire descendre les uns après les autres.
Dupérier vient prendre le dernier Dornier en chasse et, malgré les tirs des mitrailleurs de l’équipage allemand, le met en feu à son tour.
La victoire française est totale. Les bombardiers ont été descendus en moins d’une minute de combat. L’escadrille « Ile de France » peut rentrer tranquillement sur Hornchuch.
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