En cette fin du XVIIIème siècle, naviguer en Méditerranée occidentale pour les Européens n'était pas de tout repos. Comme nous l'avions déjà vu
dans un précédent scénario, les rencontres n'étaient pas rares avec les nombreux corsaires barbaresques établis dans les ports maghrébins, alors sous tutelle ottomane.
Ces "
pirates" étaient non seulement d'excellents marins, mais disposaient également de navires à la fois légers et rapides qui excellaient dans ce type d'aventure : les chébecs. De plus, leurs navires pouvaient s'éloigner de leurs bases, et lancer des raids sur toute proie passant à leur portée.
Sur notre table, deux navires européens croisent des pirates barbaresques. En fait, ce sont deux groupes concurrents qui vont tâcher de s'emparer des marchands malchanceux. Nous jouons sur la règle d'Osprey Fighting Sail, légèrement amendée. En effet, si la règle a été écrite pour jouer facilement de petites escarmouches navales, elle ne donne pas les caractéristiques de jeu pour les chébecs. Nous choisissons les valeurs suivantes :
De plus, afin de simuler les qualités manœuvrières des chébecs, les valeurs à atteindre en fonction de l'allure (la position du navire vis-à-vis du vent) sont baissées de 1 point, de 2 points s'il est bout au vent Ainsi, par exemple, si le chébec reçoit le vent de face ("
bout au vent"), il doit obtenir 4 et non 6 pour gagner un point de manœuvre.
Mais place au jeu...
Alors qu'ils naviguent paisiblement, les vigies des lourds navires marchands voient des navires qui fondent sur eux. Il est trop tard pour les esquiver.
Le chébec de tête tire sur l'un des marchands, alors que celui qui le suit semble vouloir barrer la route des deux derniers, ceux qui ont des voiles rouges.
Le doute s'installe sur les passerelles...
Les échanges de tirs n'ont pas été véritablement efficaces, le hardi chébec se jette sur sa proie, et l'aborde, sous le regard des voiles rouges qui ne perdent rien du spectacle.
D'ailleurs, le deuxième navire du premier groupe tente d'interdire aux "rouges" de se rapprocher des marchands. Il s'ensuit un duel d'artillerie entre les pirates.
Mais entretemps, le premier "rouge" parvenait à aborder le premier marchand, qui venait d'être capturé par les "blancs". Le "rouge" sera repoussé.
Avec son équipage de prise, le marchand s'éloigne du danger, alors que le second chébec "blanc" engage son concurrent le plus menaçant.
Ce dernier revient à la charge et se lance une nouvelle fois à l'abordage du marchand, mais un tir particulièrement bien ajusté lui fait renoncer à poursuivre son action.
Il doit alors laisser sa proie filer, le premier chébec blanc défendant jalousement sa prise.
L'autre marchand, quant à lui, est capturé par les "rouges" sans de véritable compétition avec les "blancs", qui préfèrent assurer leur première prise.
Chaque groupe aura donc gagné un navire. Les corsaires pourront rentrer, l'un à Tunis, l'autre dans un port isolé avec leurs butins respectifs.
Beau récit ! Les chébecs étaient de redoutables navires de chasse
RépondreSupprimerMerci. C'est un thème qui reste rare sur les tables de jeux.
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