Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 29 septembre 2013

Maloïaroslavets 1812

Un petit scénario DBN sur la campagne de Russie de 1812 en parallèle au DBA Azincourt : la bataille de Maloïaroslavets du 24 octobre 1812.
A l'automne 1812 les Français ont pris Moscou mais les Russes se sont simplement repliés à l'est, refusant encore une bataille décisive.

La Grande Armée s'est reposée des efforts de la campagne mais l'Empereur constate l'impossibilité de passer l'hiver russe dans une région dévastée (les Russes ont emportés ou détruits tous les stocks de nourriture et de vêtements). Il décide donc de replier ses troupes vers la Prusse en attendant le printemps prochain en passant par le sud du pays, zone épargnée par la guerre.

L'avant-garde est constituée par le IV° corps franco-italien du vice-roi Eugène de Beauharnais et elle se dirige vers la grande ville de Kalouga, nœud de communications et centre logistique encore intact. Son étape sur cette route est la petite ville de Maloïaroslavets quelle atteint le 23 au soir mais ne peut y pénétrer car le pont et les écluses ont été détruits par le maire. Seuls deux bataillons d’infanterie légère prennent place dans la ville, le reste de la division campe au nord de la rivière.
La même nuit, le corps russe de Dokhtourov se dirige vers la ville pour y établir un verrou et protéger Kalouga. Ses éclaireurs cosaques sont fidèles à leur réputation et sont parti brigander les paysans des environs au lieu d'éclairer la marche des troupes. Les premiers jägers qui pénètrent en ville à 6H00 du matin sont donc fusillés par surprise par les chasseurs français. Ils refluent en désordre.
Pendant tout le journée, les généraux adverses vont donc déplacer leurs troupes et les lancer à l'attaque à leur tour. Les deux camps combattent avec acharnement, l'affrontement durant plus de 18 heures et la ville changeant de mains 8 fois !!!

Ce sont finalement les Italiens de la division Pino, engagés en ultime réserve qui réussissent à faire craquer les Russes et à les expulser de la ville, payant eux aussi un terrible prix humain.
La bataille se solde sur une victoire tactique française mais l'Empereur, venant le lendemain constater lui-même la situation juge qu'il faudra une autre bataille de l'importance de celle de Borodino pour ouvrir la route du sud face aux russes, et préfère reprendre la route directe empruntée à l'aller - mais il n'y a plus aucune réserve de nourriture ou de vêtement sur cette voie, et il ignore encore que sa logistique n'arrivera jamais à ravitailler la Grande Armée lors de cette retraite.

En termes de scénario, cette bataille ressemble assez au premier jour de Gettysburg : de part et d'autres des renforts affluent tout au long de la bataille, et l'acharnement pour contrôler les points stratégiques ne faiblit jamais, l'abondance de renforts compensant des pertes croissantes. La victoire y est possible de 2 manières, soit en détruisant une part importante de l'armée adverse, soit en contrôlant la ville et en empêchant l'ennemi de s'en approcher pendant assez longtemps.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire