Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest
samedi 26 octobre 2013
Kerguidu 1793 : baroud au Bro Léon
Avant la Chouannerie et la Vendée Militaire, des épisodes
sanglants vont secouer la Basse-Bretagne, où la population prendra les
armes contre les abus de la Convention. La répression sera immédiate et
terriblement efficace. Toutefois, la Vendée occultera aux yeux de
l'Histoire ces combats devenus anecdotiques.
L'image en Noir et Blanc n'est pas toujours d'époque...
Pour cette simulation, nous choisissons la règle Muskets and Mowaks, de 2HoursWargame.
Cette règle d'escarmouche, écrite autour de la Guerre de 7 ans au
Canada, est particulièrement adaptée pour cette époque de la "poudre
noire", et donc de la Révolution française. Son principe est basé sur
une série de tests, prenant en compte le moral et la discipline des
combattants (des cavaliers me chargent... je m'enfuis, ou je leur tire dessus?).
Nous sommes donc le 24 mars 1793. Les Républicains (comprendre :
les Forces de la Convention, la Bretagne étant de cœur fédéraliste),
viennent de mater la révolte à St Pol de Léon et à Plabennec, où la
population se soulevait contre la levée en masse de 300.000 hommes
décidée le 24 février pour contrer la coalition des états européens.
Les
insurgés souhaitent couper la route qui mène de St Pol à Brest, en
détruisant un pont franchissant une rivière, près de la ferme de
Kerguidu.
A St Pol, les troupes républicaines sont constituées de Gardes nationaux et de volontaires du Calvados.
A
Lesneven, le Général Canclaux dispose d'un détachement issus des 1.200
hommes en attente d’embarquement pour St Domingue afin d'y contrer la
révolte des esclaves. Les deux colonnes de 300 hommes disposent chacune
également d'un canon. Les insurgés, certainement bien plus nombreux, étaient quant à eux faiblement équipés.
Venant de St Pol, la sensation de traquenard semble évidente...
...et exige des mesures d'urgence.
Comme dans la véritable histoire, les premiers chocs se
déroulèrent sur la rive droite. Mais les insurgés, ne faisant pas le
poids face à la discipline et aux canons des forces de la Convention ne
purent lâcher prise.
La victoire républicaine est logique, et les pertes sont
magnifiées. Si le vainqueur claironne fièrement de 250 à 400 insurgés
tués, les registres des décès des communes n'en dénombrent que 6, dont 2
femmes.
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