Nous sommes le 30 août 1942. Henderson Field est toujours aux mains des marines américains et un transport, l’USS William Ward Burrows a réussi à débarquer les équipes de maintenance et les pièces détachées nécessaires à l’entretien des avions basés sur l’aéroport de Guadalcanal. De plus, le 67ème Pursuit Squadron de l’US Army Air Force a atterri la veille, et les pilotes des Wildcat de la Navy peuvent imaginer souffler un peu. Malgré la pluie qui tombe régulièrement chaque nuit et les conditions de vie difficile, le moral des Américains remonte un peu.
Mais une mauvaise nouvelle attend les pilotes ce matin : l’USS William Ward Burrows a talonné sur les rochers au large de Tulagi et est temporairement immobilisé. Il a certainement été repéré par les Japonais. L’ordre est donné de le protéger d’éventuelles attaques japonaise en attendant qu’il se dégage. Une patrouille de P-400 est envoyée pour protéger l’USS Burrows à basse altitude alors que les F4FWildcat de la VMF 223 les protègent 500 mètres plus haut.
Effectivement, le commandement nippon connait la situation du transport, et s’attend à voir les chasseurs de Henderson Field en protection au-dessus du navire. La mission des pilotes japonais sera simple : trouver les avions américains et les descendre sans pitié !
Après 3 heures de vol, les Zero A6M arrivent à haute altitude au-dessus de Tulagi . L'USS Burrows est rapidement repéré avec la patrouille de P-400 le survolant. Sans attendre, les Japonais se mettent dans les six heures des chasseurs du 67th Fighter Squadron et fondent sur leurs proies sans défense. Les pilotes américains, pour leur première mission n’ont rien remarqué et se retrouvent coiffés par les Zero. Ceux-ci, concentrés sur leur attaque, n’ont pas repéré les Wildcat qui leur foncent dessus depuis leur patrouille haute.
Le début de partie est très rapide, les conditions de placement initial permettent un engagement et des tirs dès le premier tour. Pris en chasse par les Zero, les P-400 se dispersent et essaient de filer par les nuages. Mais les pilotes japonais sont à l’affût et un des P-400 est immédiatement expédié en flamme alors qu’il allait rentrer dans le coton protecteur.
Les Wildcat n’ont pas piqué suffisamment rapidement et se retrouvent légèrement distancés par les chasseurs japonais qui restent collés aux basques des pilotes novices de l’USAAF. De plus ceux-ci commettent l’erreur d’essayer d’engager les Japonais en combat tournoyant…
Dans le feu de l’action et au vu de la forte densité de chasseurs dans un espace aérien très réduit, un premier accrochage entre un P-400 et un Zero a lieu ; les deux avions se frôlent et se touchent. Si la structure de l’Airacobra résiste bien, un morceau de dérive du Japonais se détache et vient heurter le deuxième Zero qui se trouvait derrière lui en couverture, endommageant son moteur.
Complètement paniqué, le pilote américain, part en vrille et ne peut pas récupérer le contrôle. Il finit par s’écraser en mer.
Les Wildcat finissent eux par arriver au contact des Japonais mais se retrouvent alors en situation d’infériorité numérique assez nette, à six contre neuf. Le dernier P-400, qui s’est enfuit dans les nuages, n’arrive pas (ou ne veut pas ?) en sortir !
Les chasseurs américains lâchent rafales sur rafales, mais la maniabilité des avions japonais est un atout qui leur permet d’éviter quasiment tous les tirs.
Des avions explosent néanmoins en vol de chaque côté, un premier Zero
étant détruit rapidement par le Wildcat du capitaine Smith qui menait la
patrouille de couverture. Mais Smith ne peut pas éviter non plus la
vengeance des Japonais…
Le combat tournoyant s’achève bientôt, les Zero japonais ayant éliminé
et dispersé la plupart des chasseurs américains. Le ciel se dégage peu à
peu et les avions se croisent et se recroisent.
Un troisième Airacobra pris en chasse par une patrouille de Zero est
encore abattu. C’est alors que le dernier P-400 décide alors de sortir
des nuages et se retrouve, à sa grande surprise et sans avoir calculé
grand-chose, engagé dans une action de poursuite de chasseurs japonais.
Ceux-ci essaient eux-mêmes d’achever un Wildcat en feu et à court de
munition. La chance des débutants lui sourit puisqu’il peut éviter un
tir japonais et réussit à ouvrir son tableau de chasse dans la même
seconde.
Néanmoins la chance ne sourit jamais trop longtemps et une collision
dans la minute qui suit avec un autre Japonais lui arrache l’extrémité
de son aile et l’oblige à se replier vers sa base.
Au final, les Japonais doivent se retirer vers leur base de Rabaul, leur
niveau de carburant commençant à baisser dangereusement.
Le
bilan penche encore une fois du côté du soleil levant. Les quatre P-400 ont
été descendus ou sont irréparables, deux Wildcat sont au tapis et un
autre est endommagé. Deux Zero ont été détruits en vol et un troisième
s’écrasera au sol à l’atterrissage. Les dégâts subis par les autres
chasseurs japonais sont réparables. Néanmoins, l’apparition des
chasseurs de l’armée de l’air permet de soulager les pilotes de la Navy
et ceux-ci continuent à emmagasiner de l’expérience.
De son côté, l’USS
William Ward Burrows a réussi à se décoller de son rocher et s’en est
allé voguer vers des mers plus accueillantes…
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