Quand Charles V nomme Jean de Vienne, Bourguignon d'origine, amiral de France, son objectif était de doter le royaume d'une marine puissante afin de prendre l'initiative face à l'Anglais. Au printemps 1377, la flotte royale comptait cent vingt navires, dont trente cinq nefs appartenant en propre au roi de France et huit galères castillanes commandées par Don Fernao Sanchez de Tovar. Quatre mille soldats vinrent compléter les effectifs embarqués. Jean put ainsi se lancer dans une campagne de harcèlement au cœur du pays ennemi.
Le 29 juin 1477, le port de Rye dans le Sussex est saccagé et incendié. La flotte s'est ensuite dirigée vers Portsmouth, Dartmouth et Plymouth qui connaissent à leur tour les déboires de la guerre. Début août, Jean rentre à Harfleur, ses hommes ayant achevé leur service rémunéré.
Après une courte relâche, la flotte reprend la mer à la mi-août pour soutenir l'attaque du duc de Bourgogne sur Calais, toujours aux mains des Anglais. Mais la tempête détourne les navires de leur route, et la flotte de Jean atteignit l'île de Wight le 21 août. Autant en profiter ! Mais les habitants de l'île et la garnison du château de Carisbrooke ne l'entendaient pas de cette oreille...
Le parti français débarque, rêvant de pillage
Non loin, des villageois poursuivent leurs pacifiques activités...
...alors qu'une colonne de ravitaillement rejoint le château sous bonne escorte
Notre scénario est joué sur la règle Pig Wars de Tod Kershner. Cette petite règle d'escarmouche est parfaite pour retrouver l'esprit de ce type de raids ponctuels avec peu d'effectifs, et dont l'objectif essentiel est de faire du butin.
Les Français se lancent à l'assaut, alertant les insulaires
La garnison anglaise sort du fortin à la rescousse...
...et les archers s’apprêtent à cueillir les envahisseurs
Le premier choc est violent, et le chef de la milice locale rend aussitôt son épée aux Français
Abandonné mais prudent, le convoi quitte la route et longe désormais le bois
Les Français sont juste derrière...
...et tombent dessus, taillant la croupe de l'escorte démunie
Sur l'arrière, un arbalétrier isolé s'offre même un troupeau et la boisson qui va avec
Alors que les soldats sont occupés, les muletiers hâtent le pas vers le château
Les Français sont rapides, et les murailles sont encore trop loin
Malgré leur efficacité, les archers anglais sont désormais contactés, les lignes sont enfoncées
L'ordre de repli est donné
...et seule une malheureuse mule échappe au pillage systématique auquel s'adonnent les envahisseurs
Jean de Vienne soumet l'ile à rançon, et obtient 1.000 marks pour assurer la protection des derniers habitants de l'île. La flotte, ainsi libérée, fera voile vers Southampton pour de nouvelles aventures.
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