Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 12 février 2022

Attaque viking dans le Wessex

 Nous sommes dans le Wessex, en l'an 882.


Alfred le Grand en est le roi, mais il est également celui de tous les anglo-saxons depuis 878, même si dans la réalité, il ne contrôle pas tous les territoires anglais.

Depuis le début de son règne, Alfred réorganise entièrement la société anglo-saxonne et se préoccupe notamment de la défense face aux envahisseurs nordiques.

Pour ça, Alfred entame un vaste chantier de création de garnisons et de fortifications permettant une meilleure défense et un meilleur contrôle du territoire.



C'est dans ce contexte qu'un chantier voit le jour afin de créer un petit fortin au nord de la ville de Wells, ville possédant un monastère et donc cible potentielle des attaques vikings.

La ville de Wells est elle-même située au nord de Glastonbury, dans une zone particulièrement marécageuse.



Les Saxons sont en plein chantier, une section du fortin est déjà érigée mais il reste encore beaucoup à faire. Les ouvriers s'affairent à couper du bois, tailler les pierres.

C'est un vrai petit village qui s'est monté pour permettre aux travaux d'avancer le plus vite possible.

Une partie de la future garnison est déjà présente sur les lieux afin de guider les ouvriers et surveiller les alentours.


Un raid viking venant de l'Ouest et connaissant l'existence de ce chantier profite de passer à proximité pour en organiser la destruction.



En cette journée brumeuse d’automne, une éclaircie au-dessus de la plaine marécageuse dévoile le chantier du fort. Les ouvriers quittent petit à petit leurs baraquements pour rejoindre leurs différents lieux de travail.

Depuis la veille les anglo-saxons sont en alerte. Une troupe viking à été repérée à l’Ouest. Elle vient probablement dans leur direction, attirée par l'appât du gain que pourrait offrir le monastère de Wells, proche d’ici.
La garnison du fort est loin d’être au complet mais une demande de renfort a été envoyée afin de défendre au mieux ce chantier souhaité par Alfred le grand lui-même. Ils devraient arriver d’une minute à l’autre.

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Ça y est, c’est l’alerte ! Les Vikings sont en vue et devraient arriver d’un instant à l’autre. Les saxons se mettent en place pour défendre le chantier. Des gardes bloquent la porte principale en cours de construction.



Tandis que d’autres forment un mur de bouclier à l’arrière du chantier, proche des baraquements, là où le chantier est le plus vulnérable.



Les troupes vikings ont été malines. Afin de maximiser leurs chances de réussite, les deux chefs, Grossmünd et Karlferd, ont décidé d’attaquer le chantier dans 4 directions opposées.
La première troupe, dirigée par Karlferd arrive par l’Est, depuis une route qui serpente dans les marécages. Elle est composée de troupes légères et par conséquent rapides.



Une deuxième troupe traverse les marécages et passe par un petit ponton de bois traversant un cours d’eau au nord-est du chantier. Cette troupe est également composée de guerriers légers afin de jouer la carte de la rapidité dans l’attaque.



La troisième troupe est dirigée par Grossmünd et est composée de troupes mélangées. En cottes de maille et boucliers, mais aussi avec des haches danoises pour fracasser le crâne des ennemis avec puissance. Elle arrive par le nord-ouest, en face de la seule tour du fortin déjà érigée.



La quatrième troupe quant à elle est la plus lourdement armée. Elle possède trois berserks dans ces rangs, en transe après l’ingestion de champignons hallucinogènes et elle se dirige droit vers la porte depuis le sud-ouest. Elle a pris soin d’emporter avec elle une échelle, afin de tenter de franchir la muraille en construction.



Les archers saxons restent calmes devant cet assaut coordonné. Ce sont des guerriers aguerris, qui ont l’habitude des confrontations avec les hommes du nord.



Les berserks se ruent en direction de la porte, désormais barricadée par une charrette mise en travers de la route inopinément.

Les archers décochent leurs flèches et clouent sur place deux berserks. Ils s’écroulent tous les deux après avoir titubé quelques pas.



Des renforts saxons sont envoyés pour défendre le pied de la tour, afin de prévenir toute tentative d’y mettre le feu.



Grossmünd, qui voit les berserks tomber à sa droite, ordonne à ses hommes de se précipiter sur l’ennemi. Mais c'était sans compter les archers au sommet de la tour qui font pleuvoir une pluie de flèches dans sa direction.



Pendant ce temps, les ouvriers se mettent à l'abri dans la tour en passant par une petite porte dérobée.




Le dernier berserk encore en vie se détache de ses camarades et hurle à la mort en direction des Saxons devant la porte. Ces derniers ne font pas les fiers mais se savent protégés par les archers, en haut des constructions.



Justement, les archers profitent de la témérité du berserk pour concentrer leurs tirs sur lui.
Une dizaine de flèches viennent à bout du terrible guerrier.




Au même moment, la troupe de Karlferd décide de ne pas emprunter la route, pourtant sûre, pour passer par le marécage.
Ils s’embourbent ainsi parmi les joncs et leur progression est désormais très ralentie.




Grossmünd ne fait pas la même erreur. Voyant le nombre impressionnant d’archers en haut de la tour, il décide de se protéger en quittant le chemin et en prenant par le nord, à bonne distance des tirs ennemis.




Après avoir perdu tous leurs berserks, les Nordiques arrivent au pied de la palissade et y déploient leur échelle. Ils ont désormais un accès aux hauteurs et s’y précipitent.




Les archers, peu entraînés pour les combats au corps à corps, sont défaits les uns après les autres. 



Des renforts saxons provenant du chantier se précipitent à l’aide des archers et une mêlée se forme au sommet. Les hommes blessés tombent du haut des murs en construction dans le bruit fracassant des armes et des boucliers.




Karlferd, après avoir erré dans les marécages, trouve que son idée était somme toute assez mauvaise et retourne sur la route pour franchir le cours d’eau. Il est enfin en vue des premiers baraquements du chantier.




Tandis que la brume commence petit à petit à s’épaissir tout autour du chantier, les renforts anglo-saxons arrivent sous la forme de quatre cavaliers répartis en deux groupes, l’un venant de l’ouest, l’autre de l’est, sur la même route que vient d’emprunter Karlferd.




Ce qui devait arriver, arriva. Karlferd est pris à revers par la cavalerie saxonne qui le bouscule.
Afin de ne pas mettre en péril la réussite de l’attaque, Karlferd ordonne à ses hommes de continuer en direction du chantier pendant qu’il bloque le passage avec l’un de ses hommes.




En haut de la palissade, le combat tourne à l’avantage des vikings, galvanisés par la vision de leur bannière flottant dans le vent.




Pendant ce temps, les troupes venues du nord-est commencent enfin à incendier les premiers baraquements du chantier.
La fumée qui se dégage des incendies se mêle à la brume qui est maintenant bien épaisse.
Les archers ont désormais une visibilité très faible pour tirer et deviennent pratiquement inutiles dans la bataille.




Karlferd tient la route face à la cavalerie saxonne. Même blessé, il continue de se battre vaillamment. Il s’agit de protéger l’arrière de ses troupes et leur permettre de mettre le chantier à feu et à sang.





Tandis que la fumée et la brume empêche désormais de voir à plus de quelques mètres devant soi, Grossmünd peut désormais avancer sans craindre les flèches ennemies.




Les Vikings continuent d’incendier le chantier mais la brume est si épaisse que les combats deviennent difficiles.
Le chantier n’est que partiellement détruit, les structures principales, la porte et la tour, sont encore debout.
L’attaque, sans être un échec total, ne permettra pas la reprise du chantier plus tard et ne fera que retarder sa construction de quelques mois tout au plus.




Alors que les derniers échos de la bataille se font entendre, les cavaliers saxons sont pris à partie par un groupe viking sortant du brouillard. Ils seront les dernières victimes de l’attaque.



Les cris désormais s'estompent. Les Vikings se rassemblent avant de repartir, laissant sur place morts et mourants.



Les Anglo-saxons auront tenu. Il faudra malgré tout informer Alfred que le chantier aura du retard. Et dieu seul sait comment le premier roi d’Angleterre prendra cette nouvelle…

4 commentaires:

  1. Bien, forcément,il ne peut prendre que bien la nouvelle que la fortification n'est finalement pas tombée 🤭

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  2. Merci Noodle pour ce super scénario qui est resté indécis jusqu'à la fin

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  3. Superbes décors et table magnifique, comme d'habitude.
    Bravo !

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  4. Comme toujours quand on voit le grand spectacle qu'offrent tes tables la MGM peut aller se rhabiller. Noodle's studios c'est quelque chose quand même !

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