A l’appel de Pierre l’Ermite, une armée de chevaliers et de barons occidentaux prend la route vers l’est pour délivrer Jérusalem au cours de la seconde moitié de l’année 1096. Cette armée se regroupe d’abord à Constantinople au printemps 1097 puis continue son périple vers le Moyen Orient et prend la ville de Nicée après un siège difficile.
Après la reddition de Nicée, cédée aux Byzantins, les Croisés quittent la ville entre le 26 et le 29 juin et poursuivent leur chemin vers la Palestine en traversant en diagonale le plateau d’Anatolie. Pour des raisons logistiques, les croisés se répartissent en deux armées qui se suivent à peu de distance. La première armée se compose de deux corps.
Le sultan seldjoukide, Kilij Arslan, qui règne sur l’Anatolie et a déjà écrasé la croisade des paysans qui avait précédé celle des seigneurs, sous-estime complètement cette nouvelle menace et est en train de guerroyer à l’est contre un de ses voisins au moment de la chute de Nicée. Il décide de faire la paix avec Gazi Ahmed Bey, son adversaire de la veille et bat le rappel des Seldjoukides. Gazi Ahmed Bey lui apporte même le concours de ses troupes.
Le 1er juillet 1097, l'avant-garde des Croisés, les Normands d'Italie de Bohémond, arrive à la hauteur de la ville de Dorylée, dans une zone montagneuse propice aux embuscades.
Les Croisés sont immédiatement assaillis par les forces de Kilij Arslan. Les Turcs qui épiaient les Croisés depuis Nicée, choisissent un moment où Bohémond et ses soldats se sont écartés du reste de la troupe. Bohémond fait aussitôt mettre sa troupe dans une position défensive en cercle et envoie des messagers pour prévenir la seconde armée, commandée par Godefroy de Bouillon.
C’est le point de départ de notre partie, jouée avec la version 4 de la règle
l’Art de la Guerre.
Les Seldjoukides lancent l’assaut sur la ligne défensive des croisés, composée essentiellement de sergents à pied, munis de lances ou d’arbalètes.
Très vite, les Turcs appliquent leur tactique de débordement, en utilisant leur cavalerie légère, mais les lourdes armures des croisés leurs permettent d’encaisser la plupart des tirs sans dommage.
C’est alors que surgissent les renforts envoyés par la deuxième armée de Croisés, composés uniquement de chevaliers, menés par Godefroy de Bouillon et Raymond de Saint-Gilles. Ce dernier a contourné l’armée turque et les prends à revers alors que Godefroy arrive de flanc, directement sur le corps de cavalerie lourde des Turcs.
Alors que Godefroy qui a divisé ses troupes se rue fougueusement à l’assaut pour essayer de dégager son camp, il se trouve bientôt pris à revers par les cavaliers légers turcs qui ont réussi à le tourner.
Les Croisés qui n’ont évidemment peur de rien, se lancent dans une charge effrénée mais se retrouvent cernés de toute part.
Godefroy se bat comme un furieux et se débarrasse de son premier adversaire alors que son corps d’armée s’amenuise.
Après plusieurs heures de combat acharné, Godefroy se retrouve isolé au milieu d’une nuée de Turcs, mais il tient bon et repousse tous les assauts ennemis, leur infligeant même de sérieuses pertes et affaiblissant leur moral.
Pendant ce temps, le camp des croisés tient toujours bon et les Turcs n’arrivent pas à s’en approcher.
L’infanterie seldjoukide qui a pu rejoindre les combats se heurte aussi aux fantassins lourds et est repoussée avec quelques pertes ; le moral médiocre de cette infanterie ne les aide pas à se lancer à l’attaque.
Finalement, voyant que son assaut sur le campement franc est
repoussé et se sentant menacé sur son arrière par les chevaliers de Raymond de
Saint Gilles, Kilij Arslan décide d’ordonner la retraite.
Tout comme en 1097, notre champ de bataille a accouché du même résultat, avec une victoire tactique des Croisés. Ces derniers poursuivront jusqu’à Jérusalem, mais ceci est une autre histoire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire