Il se rêvait en nouvel Alexandre, et souhaitait bâtir un empire autour de la mer Ionienne.
Quand il reçu l'appel à l'aide de Tarente contre Rome, Pyrrhus, le roi d'Epire eut le prétexte pour intervenir en Italie. La victoire devait être facile contre ces barbares. Une fois la péninsule soumise, il pourrait recruter de nouvelles troupes, soumettre la Grèce, continuer vers la Sicile. Et pourquoi pas, prendre Carthage ?
Rome était conquérante. Elle soumettait un à un les différents peuples italiques, et lorgnait vers les riches cités grecques du Sud de l'Italie. Ces dernières, comprenant que jamais Rome ne respecterait le moindre traité et visait l'hégémonie, n'avaient d'autre choix que d'appeler leurs alliés de la Grande Grèce.
Pyrrhus débarque à Tarente au printemps avec 25.000 hommes, et 20 éléphants. Rome dépêche contre lui le consul Publius Valérius Laevinus, à la tête de deux Légions romaines, et de deux Légions alliées. La rencontre a lieu à Héraclée, à deux jours de marche de Tarente.
Le camp des Grecs, protégé des Romains par la Siris
Les Romains s'apprêtent à franchir la rivière, et déjà une colonne de cavaliers auxiliaires s'engage
Les Grecs se réorganisent, comptant sur le cordon de frondeurs en avant de leurs forces
Le passage guéable est étroit, et les Légions s'engagent progressivement
Les masses de hoplites se reforment, les éléphants de guerre les accompagnent
...mais ils sont contournés par la cavalerie ennemie, alors que les Romains se déploient
Les Tarentins se battent comme des lions, repoussent leurs adversaires et se dégagent
Sur l'autre aile, les cavaliers italiens se heurtent aux phalanges qui n'en font qu'une bouchée
Défaits sur leurs ailes, les Romains ne parviennent pas à se déployer et sont coincés
Laevinus, voyant la partie jouée, s'offre aux dieux infernaux, et se jette dans la mêlée
Ce Devotio n'aura pas suffit : les dieux étaient grecs en ce jour funeste. Rome a perdu face à Pyrrhus, et va devoir apprendre de ses erreurs. Héraclée fut la première confrontation avec une armée hellénistique. Visiblement, les Légions doivent évoluer pour que Rome accomplisse sa Destinée.
Historiquement de ce que nous savons et c'est assez précis, la rivière Siris était traversable sur toute sa longueur ! Ce qui changerai tout le déroulé de votre simulation. Le romain n'a jamais emprunté un gué pour y faire traversé son armée. Ils ont tous traversés en même temps, les épirotes étant restés à distance.
RépondreSupprimerDe plus les cavaliers (légers) Tarentins étaient sur l'aile droite des Epirotes donc contre l'aile gauche romaine. Leurs cavaleries lourdes étaient elles toutes à gauche avec Pyhrrus à leur tête.
Avé !
La bataille historique est bien documenté, même si bon nombre de textes ont été rédigés environ trois siècles après les évènements (Plutarque, Denys d'Halicarnasse). Il en va de même pour la Siris, réputée navigable par Strabon, sans toutefois préciser où. Ces éléments ont d'ailleurs inspiré des scénarios "papiers" de qualité sur hexagones (SPQR/Heraclea en particulier).
RépondreSupprimerNotre interprétation a été différente, et notre mise en place est un choix scénaristique, afin d'aboutir à un jeu cohérent en terme d'historicité, équilibré entre les joueurs, et satisfaisant visuellement.