Irrités par les colonies romaines qui s'installaient de plus en plus nombreuses sur leurs terres, les Celtes cisalpins décident de faire payer le prix fort à Rome. Les Insubres et les Boiens appellent à eux les Taurisques et tous les guerriers qui le souhaiteraient (les fameux Gésates des textes).
D'autres Celtes établis au Nord de l'Italie se rallient aux Romains. Les Vénètes et les Cénomans, avec l'aide de tribus italiques, attaquent les établissements insubres et boiens, sans toutefois parvenir à vaincre leurs belliqueux cousins.
Nous sommes en 225 avant notre ère. L’Étrurie est mise à sac par les Gaulois qui se rapprochent dangereusement de Rome. Une première armée, composée principalement de troupes étrusques, est battue à Fiesole, à seulement trois jours de marche de la Ville Éternelle. Rome, humiliée, tremble sur ses bases.
Une première armée consulaire, sous les ordres de Lucius Aemilius Papus, quitte Ariminum et prend les Celtes en chasse après avoir récupéré les soldats étrusques rescapés du combat précédent. Caius Atilius Regulus a débarqué à Pise avec la deuxième armée consulaire. Cette dernière était déployée en Sardaigne pour prévenir une éventuelle révolte, certainement soutenue par Carthage pourtant battue seize ans auparavant.
Les Gaulois ne sont pas descendus jusqu'à Rome. Désormais chargés d'un lourd butin, ils font route vers le Nord, talonnés par Aemilius. Alors qu'ils longent la mer tyrrhénienne, près du cap Télamon, leur avant-garde tombe sur l'armée d'Atilius qui leur barre le passage. Un combat à mort s'engage...
Les Gaulois doivent combattre sur deux fronts. Leurs bagages sont rassemblés au centre du dispositif. Au Sud, Les Gésates précèdent les Insubres et font face à Aemilius. Au Nord, ce sont Les Boiens et les Taurisques qui défient Atilius.
Ce dernier envoie un détachement de cavalerie investir une petite hauteur sur sa gauche
Les chariots gaulois font de même pour une autre colline en face
Les Celtes choisissent de forcer avec leur butin le passage vers le Nord...
...et lancent leur cavalerie sur celle d'Atilius, bien moins nombreuse...
...mais soutenue par les Légions qui progressent...
...et défont les Boiens alors que la cavalerie romaine est battue
Côté Sud, Les Légions reçoivent la charge violente des Gésates
Ces farouches guerriers ne sont protégés que par leur courage
Les combats sont épiques, mais l'organisation romaine l'emporte sur la furie barbare...
...et la ligne insubre est piégée sur les ailes
Au Nord, les Gaulois ne parviennent pas à percer
Les Boiens se sont sacrifiés, et, sur leur aile gauche, les chariots tentent de passer
Une voie est ouverte, l'infanterie romaine, ici, ne peut rien faire
Ne restent plus que les Taurisques sont piégés entre deux Légions, les bagages ne passeront pas
Bien que les deux Légions consulaires ne se soient pas réellement concertées, le lieu de la rencontre a été particulièrement favorable aux Romains, qui ont pu piéger l'armée gauloise. Toutefois, cette "invasion" s'est résumée en fait en une simple expédition de pillage, qui aura couté cher aux Gaulois.
Auri sacra fames...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire