À la mort du roi de Sparte Léonidas II, son fils Cléomène III lui succéda. Il prit comme corégent à la royauté son frère Eucleidas, avec l'ambition de restaurer la puissance d'antan. Ils menèrent aussitôt une politique d'expansion agressive dans le Péloponnèse, et prirent plusieurs villes en Arcadie qui appartenaient à la Ligue achéenne. En 224, Sparte tenait l'isthme de Corinthe.
Acculé, Aratos de Sicyone, chef de la Ligue achéenne, sollicita l'aide de la Macédoine dans cette guerre. Le roi de Macédoine Antigone III Dôsôn ne se fit pas prier, et constitua une coalition avec les Achéens, les Béotiens, les Thessaliens et les Acarnaniens contre Sparte dont il prit naturellement la tête. L'armée coalisée se mit en route, et envahit le Péloponnèse.
Les Spartiates marchèrent à la rencontre de l'ennemi. Près de la ville de Sellasie, à seulement une dizaine de kilomètres au nord de Sparte, Cléomène III disposa son armée en travers d'une passe étroite flanquée de deux collines séparée par un cours d'eau, l'Oenous. Il installa ses hommes sur l'Olympe à droite. Son frère Eucleidas commandait l'aile gauche sur l'Evas. Après avoir fortifié les positions, les Spartiates n'avaient plus qu'à attendre. Nous sommes en juillet - 222.
Voyant la supériorité des positions de Cléomène, Antigone hésita à livrer bataille. Après plusieurs jours d'hésitation et moultes réflexions, il se décida enfin à partir à l'assaut : les coalisés comptaient environ 30.000 combattants, alors que les Spartiates n'étaient que 20.000 !
Sur l'Olympe au premier plan, Cléomène nargue les Macédoniens d'Antigone. De l'autre côté de l'Oenous, Eucleidas toise Demetrios de Pharos qui commande les troupes de la Ligue achéenne.
Au centre, sur la route qui longe la rivière, les deux cavaleries ennemies se font face.
Après avoir harangué ses troupes, Antigone donne le signal de l'attaque
La cavalerie légère mercenaire part taquiner l'aile gauche spartiate...
...alors que le cavalerie lourde investit la ferme en contre-bas des collines
Cléomène ordonne à ses phalanges de descendre dans la vallée
L'Olympe n'est plus tenue que par deux unités d'artillerie et quelques archers légers
Mais c'est au centre que cela s'agite le plus
Cléomène fait presser le pas, et ses phalanges traversent le ruisseau...
...et renforcent la centre spartiate, harcelé par la cavalerie ennemie
Pourtant, les coalisés n'hésitent guère, et engagent le combat...
...alors que les hommes de Demetrios se rapprochent
Si une partie des unités des phalanges macédoniennes se lance au délicat assaut de l'Olympe...
...l'autre moitié ne parvient pas à franchir l'Oenous...
...et est dans l'impossibilité de soutenir les troupes de Demetrios face à Eucleidas
Finalement, l'Olympe est prise, mais à quel prix !
Mais c'est trop tard : les Spartiates sont galvanisés par leur roi Cléomène et tiennent le centre
Les coalisés ne parviennent pas à prendre le dessus, et les pertes s'accumulent
Démoralisé, Antigone III Dôsôn ordonne le repli
Notre table en a décidé ainsi : au contraire du résultat historique, la victoire est spartiate. Quoiqu'il en soit, aurait-elle réellement infléchit le cours de l'Histoire ? L'heure de Rome va bientôt sonner.
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