Nous sommes le 17 avril 1809 à proximité de Ratisbonne. Des unités du 3ème Corps du maréchal Davout stationnent au nord du Danube pour protéger la grande ville d'une éventuelle menace autrichienne qui déboucherait par l'est.
En effet, c'est bien par cette voie qu'une avant-garde impériale aux ordres de Klenau arrive au matin du 17 avril et dont les reconnaissances identifient des troupes françaises à Reinhausen. C'est ici que se situe l'unique pont, passage obligé pour l'artillerie et les bagages, sur la route de Ratisbonne.
Composée de deux colonnes, l'avant-garde autrichienne entame une approche vers Reinhausen.
Klenau choisit l'option d'attaquer frontalement avec son infanterie en colonnes assez denses, couverte par des bataillons de Jägers à leur gauche (bien que ces derniers ne soient trop peu efficaces face aux éléments du 13ème léger, retranchés) et par l'artillerie regroupée de la colonne à leur droite.
Plus au nord, la cavalerie quant à elle occupait le terrain, menaçant de tourner les Français retranchés derrière la Regen.
Davout, informé, donne des ordres pour que l'artillerie de la brigade soit déployée pour tenir à distance les troupes montées autrichiennes, de telle sorte qu'elles n'eurent jamais l'occasion de déborder les Français.
Pendant ce temps, les troupes autrichiennes du 25 Infanterie Regiment, appuyées par des volontaires de la Landwher, se lancèrent à l'assaut de Reinhausen, tout en ayant au préalable occupé Weich au sud-est pour s'assurer un appui.
Ni le bombardement de l'artillerie, ni les assauts répétés des lignes impériales autrichiennes n'entamèrent les défenseurs, bientôt rejoints par plusieurs bataillons du 30ème de Ligne qui contre-attaquèrent sur la droite du village, déroutant des Jägers bien impuissants face à une telle charge. Cette contre attaque s'acheva par la reprise de vive force de Weich menaçant ainsi toute l'aile gauche impériale d'être tournée.
Las ! Le commandant en chef autrichien, voyant son infanterie s'user face aux légers retranchés et incapable de rabattre sa cavalerie bien trop éloignée ordonna le repli de ses troupes. Il estimait en effet sa mission accomplie : les Français étaient débusqués et il pouvait en avertir Charles... Débusqués, oui mais pas chassés de Reinhausen comme il était convenu de le faire. La route de Ratisbonne n'était pas ouverte, pis encore : qui et combien étaient-ils, ces Français?
Ce manque d'information n'allait pas tarder à nuire aux Impériaux qui subiront au sud du Danube les assauts du corps de Davout qui rejoignait Napoléon, tandis qu'un régiment bloquerait ces troupes au nord de Ratisbonne. Autant d'unités qui feront défaut à Charles lors des engagements suivants...
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