La Bavière a été envahie depuis peu et l’archiduc
Charles, commandant les troupes autrichiennes, marche sur Ratisbonne
pour débusquer l’armée française qui est signalée dans les parages. Il
s’agit en fait du 3ème corps du maréchal
Davout.
C’est ainsi que le 17 avril, l’avant-garde du II. Armeekorps du General der Kavallerie von Klenau débouche par le Nord sur les hauteurs dominant Reinhausen. La
prise de ce bourg lui ouvrirait le pont sur la Regen et la route de
Ratisbonne située plus au sud.
Rapidement, les Jägers ouvrant la voie de la colonne signalent des troupes ennemies dans les alentours…
Il s’agit de la brigade Guiot (de la division du
général Morand).
Von Klenau ordonne immédiatement d’attaquer la ville, en
vue de prendre le pont.
Alerté, Guiot, qui a pour mission d’empêcher tout
ennemi de se rapprocher de Ratisbonne, ordonne de déployer ses régiments
le long de la rivière, tandis que ses légers achèvent d’investir la
ville.
En infériorité numérique, le temps joue pour lui :
les autrichiens, progressant sur du terrain difficile et
tardent à se
déployer.
Ce sont bientôt deux colonnes d’assaut qui s’élancent sur Reinhausen où les légers sont maintenant bien retranchés.
Von Klenau, pour déborder les français, ordonne à sa
cavalerie et à ses Jägers de traverser la rivière à guet plus au Nord et
de fondre sur les troupes françaises retranchées en les contournant.
Derrière suivent deux régiments de ligne allemands.
La conséquence est d’obliger les régiments
français à quitter leurs retranchements pour leur faire face. Guiot
envoie alors sa réserve d’artillerie pour les soutenir. Il est temps :
déjà un régiment cède sous les tirs autrichiens.
Un autre suit le même destin… Elle n’aura pas le temps de se déployer :
elle est aussi prise à partie par l’artillerie à cheval ennemie qui
l’engage de flan ce qui lui cause des dégâts irréversibles.
Inquiet, Guiot n’a plus qu’un régiment à envoyer en
renfort pour s’opposer à cette manœuvre qui s’avère finalement plus
dangereuse que prévue : si elle réussit, la route de Ratisbonne lui sera
coupée !
Deux régiments font donc face mais ils sont maintenant opposés aux deux régiments de ligne allemands en plus de la cavalerie et des Jägers qui les engagent de flan.
Assaillis de toute part, ils finissent par
capituler. Cette fois, Guiot n’a plus d’autre choix que de se replier :
il ordonne aux légers d’abandonner Reinhausen et de repasser le pont. La
fin de journée est là et sa mission est accomplie
mais ses pertes sont si élevées que le pont sera abandonné dans la
nuit.
Le General der Kavallerie von Klenau ne poursuivra que le lendemain matin mais trop tard…
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