Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 29 janvier 2023

Cap Sarytch

Lorsque la première guerre balkanique éclate en octobre 1912, le Haut Commandement de la Marine impériale allemande décide, à la demande du Foreign Office britannique, de mettre en place en Méditerranée orientale une division navale pour assurer la protection des citoyens allemands. La Mittelmeerdivision  est ainsi constituée, autour de deux navires modernes : le croiseur de bataille SMS Goeben et le croiseur léger SMS Breslau


Août 1914. L'Allemagne déclare la guerre à la France. Le Goeben et le Breslau se dirigent directement vers Alger et bombardent Bizerte et Philippeville à l’aube et rentrent en Italie pour charbonner. Quittant Messine, les deux croiseurs sont pris en chasse par les Anglais. Ils se réfugient à Constantinople. Le 16 août, ils passent sous pavillon turc.


Le 18 novembre 1914 à midi, le Yavuz Sultan Selim (ex-Goeben) et le Midilli (ex-Breslau) rencontrèrent pour la première fois la flotte russe au Cap Sarytch, au large de la Crimée, qui émergea soudainement du brouillard.


En première ligne de la flotte russe, les vieux croiseurs protégés Kagul et Pamiat Merkura encadrent l'Almaz. Derrière ce dernier, cinq cuirassés "pré-dreadnought" se suivent  : l'Evstafi, le Ioann Zlatoust, le Panteleimon, le Tri Sviatitelia et le Rostislav. Les torpilleurs de la Minnaia Brigadia ferment la marche.


Les navires allemands, pardon, turcs, ont deux atouts : leur vitesse, et leur armement. La puissance de feu du Yavuz surclasse celle de ses adversaires, et porte bien plus loin.

Le scénario est posé. Nous  le jouons sur la règle Grand Fleets.

Les Russes se préparent à engager les navires turcs, mais les "pré-dreadnought" se trainent

Au loin, les Turcs sont encore hors de portée des artilleurs russes...

...mais ce n'est pas réciproque : le Pamiat Merkura reçoit une première bordée assassine du Yavuz

Les Russes ne parviennent pas à s'approcher, et le Kagul est lui aussi touché

Les Russes ripostent, mais les coups ne portent pas

Le Midilli vient achever les navires blessés, alors que l'Almaz, trop téméraire, est coulé par le Yavuz

Alors que les Russes se rassemblent, les deux croiseurs ottomans quittent le combat

Les navires russes ne sont pas assez rapides pour donner la chasse aux deux croiseurs ennemis qui protègent leur fuite par leur puissante artillerie. Le Yavuz Sultan Selim et le Midilli sont les maîtres de la Mer Noire. Mais jusqu'à quand ?

5 commentaires:

  1. encore un épisode méconnu de la première guerre mondiale
    Merci Yann

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  2. Merci pour ce post. Un engagement compliqué pour les Russes.

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  3. Un scénario très intéressant. Et un très beau reportage à ce sujet. Très jeune, j'ai eu l'occasion de rencontrer personnellement l'un des officiers du Goeben. Il était également au service turc à bord du Goeben à l'époque du Goeben et ne retourna en Allemagne qu'après la fin de la guerre.

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  4. Quel beau scénario atypuque, on reconnaît la touche du scénariste.
    Ce tapis de jeu maritime rend vraiment bien.

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  5. Merci. L'épopée du Goeben et du Breslau, car il s'agit bien d'une épopée, offre de très nombreuses opportunités de scénarios, avec les Russes comme ici, mais aussi les Britanniques et les Français. Ils devraient revenir sur nos tables.

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