Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 23 décembre 2018

Rencontre à Punta Stilo



Le 8 juillet 1940, la flotte italienne revient d'une mission d'escorte de quatre navires marchands menée à bon terme à Benghazi. De son côté, la flotte britannique basée à Alexandrie couvre les navires ravitaillant Malte. Ce qui devait arriver arriva : les deux flottes ennemies suivirent des routes convergentes vers le Golfe de Tarente, où les Italiens bénéficient d'une couverture aérienne.

Les Britanniques sont repérés durant la nuit. La Regia Marina reçu l'ordre de se tenir prête au combat, épaulée par leurs homologues de l'armée de l'air.


Nous sommes le 9 juillet, en début d'après-midi. Au premier plan, la Force A britannique, composée des croiseurs HMS Orion et HMS Neptune. Deux autres divisions sont encore hors table : la  Force B avec le cuirassé HMS Warspite, et la Force C qui compte non seulement les cuirassés HMS Royal Sovereign et HMS Malaya, mais aussi le porte-avions HMS Eagle et son parc aérien (17 Swordfish du 813 et 3 Sea Gladiator du 824). Chaque force dispose naturellement d'une escorte de destroyers.



Vue des HMS Orion et Neptune, la flotte italienne, même éloignée, est véritablement imposante. Effectivement, elle compte deux cuirassés (Conte di Cavour et Giulio Cesare), six croiseurs lourds (Bolzano, Fiume, Gorizia, Pola, Trento et Zara et huit croiseurs légers (Duca d'Aosta, Duca degli Abruzzi, Alberico da Barbiano, Muzio Attendolo, Alberto da Giussano, Raimondo Montecuccoli,, Eugenio di Savoia et Giuseppe Garibaldi), sans compter les cacciatorpediniere (destroyers) qui les accompagnent. C’est la première rencontre des unités lourdes italiennes et anglaises lors de la guerre.

 



Les bombardiers italiens, basés à terre, tentent un premier essai de bombardement à haute altitude sur les navires ennemis. Il n'y a aucun effet, si ce n'est celui de chatouiller les Britanniques, qui font aussitôt décoller leurs avions torpilleurs.


Par précaution, les cuirassés italiens sont protégés par un écran de fumée
Les Swordfish choisissent leur victime, le Pola, mais sa DCA réplique violemment
Si la moitié des agresseurs est abattue, une torpille parvient à faire but
Alors que les navires italiens continuent de se réfugier derrière un imposant mur de fumée...
...l'équipage anglais peut rallier, triomphant et railleur, son porte-avion désormais sur zone

La partie semble mal engagée pour les Italiens. Même la Regia Aeronautica ne parvient pas à marquer alors qu'elle joue à domicile. Un second raid de bombardier est totalement inefficace, et n'effleure pas le moral britannique.

Le Trento se met en protection de son malheureux compatriote blessé...
...et laisse la place aux Zara, Gorizia et Fiume pour une action vengeresse et combinée
Premiers échanges d'artillerie : le HMS Orion et la HMAS Sydney sont gravement touchés
Le HMS Eagle délivre une nouvelle fois ses avions torpilleurs...
 ...qui s'abattent cette fois sur ces outrecuidants croiseurs lourds
Le Gorizia est touché, mais tient bon
Un peu plus loin, les destroyers s'expliquent, et le HMS Hereward est touché
Les échanges de tirs sont vifs, mais pas réellement décisifs
Le HMS Orion reçoit un coup fatal et explose

Piqués au vif, et l'heure avançant, les joueurs décident, tacitement, de s'en tenir à ce résultat. L'Orion aura été sur notre table la seule victime de cette rencontre, qui fut plus cruelle que l'historique. Les deux flottes se rencontreront encore pour le contrôle de la Méditerranée.


3 commentaires:

  1. Je suis fan de vos compte-rendu, ça donne envie de jouer.
    Continuez à nous régaler.

    RépondreSupprimer
  2. Superbe ! Pas beaucoup d'espace pour manœuvrer, on dirait... Pas de collisions ?

    RépondreSupprimer
  3. Merci beaucoup.

    Nous avions sept joueurs sur cette table, dont une majorité n'ayant jamais pratiqué la règle "Naval Thunder". Les déplacements étaient simultanés, mais pour accélérer le temps, nous ne notions pas les ordres de manœuvre au préalable. De plus, jouant une cinquantaine de navires sur une seule nappe de 180 x 120 mm, nous avions décidé de jouer en centimètres et non en pouces. Il n'y a pas eu de collisions.

    RépondreSupprimer